A la mort de Franco en 1975, l'Espagne doit affronter une périlleuse transition vers un nouveau régime politique. Le roi Juan Carlos, désigné par le Caudillo lui-même pour lui succéder, accorde en 1977 l'élection libre des Cortes Generales, soit les deux chambres espagnoles, pour constituer une assemblée constituante chargée de doter le pays d'un nouveau système politique (...)
[...] Comment s'articule donc ce nouveau système politique ? Sur quels principes se fonde-t-il et quelles en sont les principales institutions ? I. Un état de droit, une démocratie Au sortir de 40 années de dictature fasciste très centralisée, la constitution espagnole va se fonder sur la reconnaissance de deux principes fondamentaux : la consécration des droits individuels et leur garantie par un système judiciaire perfectionné, et un partage des compétences entre Etat et communautés autonomes permettant une démocratie décentralisée et l'établissement d'un Etat de droit, social et démocratique. [...]
[...] Le chef du gouvernement doit être investi par le congrès des députés auquel il présente le programme politique qu'il compte mener. Il est ensuite nommé par le Roi auquel il soumet les différents choix de ministres. Afin d'être le plus efficace possible, les dérives d'un parlementarisme trop fort vont être contrée par différentes mesures : la motion de censure doit être constructive c'est-à-dire que l'opposition doit être capable de proposer un candidat prêt à suppléer le chef du gouvernement, le droit de dissolution ou encore la possibilité pour le gouvernement de légiférer sans passer par la chambre. [...]
[...] Car si l'Etat espagnol accorde reconnait l'autonomie et sa pluri nationalité, il n'en reste pas moins indivisible, c'est un Etat Unitaire. Ses différentes institutions instaurent une monarchie parlementaire qui se rapproche des modèles européens tout en lui conférant des particularités propres. II. Une monarchie parlementaire L'article 1-3 de la Constitution espagnole rappelle que la forme politique de l'Espagne est la monarchie parlementaire La particularité de l'Espagne est d'avoir adopté la monarchie non pas comme une forme de gouvernement mais comme une forme d'Etat. Le monarque incarne la communauté nationale, il représente l'unité et la permanence de l'Etat (article 56). [...]
[...] C'est véritablement un choix politique que d'avoir restauré la monarchie. A. La place de la Couronne Le Roi est donc au dessus des luttes politiques. Il a un rôle symbolique, un rôle d'arbitre et de modérateur. La monarchie a été établie par le vote populaire puisque la constitution qui la remise en place a été ratifiée. Le roi se doit donc de respecter la Constitution car c'est d'elle qu'il tient ses fonctions. En effet, cette dernière lui confère certaines prérogatives qui si elles sont nombreuses n'en restent pas moins formelles. [...]
[...] En 1981, il sauve la démocratie d'un coup d'Etat orchestré par le général Tijo en apparaissant en habit militaire et en se posant comme le seul chef des Armées comme le définit la Constitution. Il est toujours paradoxal de voir que c'est le roi qui a lutté pour l'avènement d'une monarchie démocratique où il n'assure que le bon respect de la Constitution et ne veille qu'au bon fonctionnement des institutions. Le système politique espagnol est donc avant tout un régime qui comme dans les autres monarchies d'Europe, est soumise à la prédominance parlementaire. B. [...]
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