La dynastie des Bourbons règne presque invariablement sur l'Espagne depuis 1700. Le petit-fils de Louis XIV, dont la première épouse était espagnole, devient roi d'Espagne sous le nom de Philippe V, et fonde la dynastie des Bourbons rois d'Espagne. Après le régime franquiste, la royauté est restaurée, et Juan Carlos Ier, le nouveau roi, rétablit rapidement la démocratie (...)
[...] Il s'agit ici de saisir la transition démocratique qui s'étend de la mort de Franco en 1975 à l'année 1982 et qui voit l'établissement d'une monarchie parlementaire et démocratique en Espagne. On peut alors notamment remarquer le décalage entre la vieille monarchie espagnole et la jeune démocratie, et s'interroger dès lors sur la pérennité et la légitimité d'un monarque dans l'Espagne du XXIe siècle. Quelle est la place pour le roi dans le système politique espagnol ? I. Le garant des institutions et de la démocratie A. [...]
[...] Si le gouvernement représente la tendance majoritaire, il n'est pas représentatif de la diversité de l'échiquier politique et national espagnol. En revanche, Le Roi joue le rôle d'unification des nationalités à l'intérieur de la nation espagnole. Les titres complets du roi(Roi d'Espagne, roi de Castille, de León, d'Aragon, des Deux-Siciles, de Jérusalem, de Navarre, de Grenade, de Tolède, de Valence, de Galice, de Sardaigne, de Cordoue, de Corse, de Murcie, de Jaén, de l'Algarve, d'Algésiras, de Gibraltar, des îles Canaries, des Indes orientales, des Indes occidentales . ) sont là pour le rappeler. [...]
[...] Il fait diffuser à la télévision et à la radio un message dans lequel il s'oppose avec fermeté au putsch, rappelant que la Couronne ne peut tolérer que soit interrompu par la force le processus démocratique décidé par le peuple espagnol. Cette intervention du roi, qui est très populaire au sein de l'armée, provoque l'arrestation des généraux. Dans un second message, il préconise la modération dans les réactions vis-à- vis des putschistes, faisant ainsi barrage à une épuration trop sévère qui ne pourrait que raviver les tensions. [...]
[...] Le roi d'Espagne est donc le symbole de l'unité et de la permanence de l'État espagnol. Il lui revient d'arbitrer et de contrôler le fonctionnement régulier des institutions et de représenter la Nation à l'intérieur comme à l'extérieur. Plus que la monarchie, c'est avant tout la personnalité d'un monarque comme Juan Carlos qui est facteur de légitimité: à deux reprises sauveur de la démocratie, il a su habilement réconcilier la tradition avec les exigences de modernité qui incombent à toute démocratie. [...]
[...] Le 10 janvier 1967, une révision de cette loi organique par le Caudillo implique qu'il est nécessaire pour exercer cette charge d'être espagnol, de sexe masculin, avoir trente ans, professer la religion catholique et faire le serment de respecter les lois fondamentales. Le prince Juan Carlos, alors dans sa trentième année en 1968, semble désignée comme le successeur de Franco. À la mort de Franco le 20 novembre 1975, li devient officiellement Juan Carlos Ier, Roi d'Espagne. L'incertitude est grande sur ce que veut et ce que peut faire le Roi. [...]
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