« Toute personne qui détient un pouvoir est tentée d'en abuser ». C'est notamment à travers cette célèbre citation issue de son maître ouvrage intitulé « De l'Esprit des Lois » (1748) que le philosophe des Lumières Montesquieu justifiait la nécessité d'une séparation des pouvoirs. Celle-ci peut revêtir une double forme. Elle peut soit être considérée comme souple et conduire à un régime parlementaire, soit être envisageait comme rigide, c'est-à-dire établir une indépendance entre les pouvoirs caractéristiques du régime présidentiel ; à l'instar du régime constitutionnel américain institutionnalisé depuis la proclamation de sa Constitution en 1787.
Paradoxalement, les États-Unis qui ont l'histoire la plus courte de l'Humanité disposent d'une stabilité institutionnelle inégalée consacrée par la plus ancienne Constitution jamais écrite. Aujourd'hui, du point de vue de la doctrine européenne, le régime américain actuel repose sur une séparation stricte entre les trois pouvoirs et une répartition des compétences entre États et Fédération ayant pour objectif de limiter la puissance de chaque organe. Les auteurs transatlantiques quant à eux considèrent que la séparation des pouvoirs n'est nullement rigide et ils caractérisent leur Constitution comme un système de collaboration des pouvoirs et d'équilibres multiples.
Ainsi, dans ce climat d'incertitude doctrinal, on peut se demander si l'équilibre des pouvoirs est absolu ou relatif dans le système constitutionnel américain.
[...] Ils sont indépendants des trois pouvoirs institutionnellement établis. Ils ne peuvent pas être contrôlés par ceux-ci, mais peuvent influencer, contrôler voire diriger ces derniers. Ces pressions s'exercent par des moyens financiers considérables (exemple du financement de la campagne présidentielle qui peut coûter jusqu'à quatre milliards de dollars et du sponsoring des républicains par Coca-Cola et des démocrates par Pepsi) Ainsi, les doctrines européenne et américaine, diamétralement opposées, se complètent finalement. En effet, le système constitutionnel américain peut à la fois apparaître comme un régime d'équilibre des pouvoirs, mais aussi de déséquilibre dans l'exercice de ceux-ci. [...]
[...] Des pressions exercées par de nouveaux groupes de pression sur les différents pouvoirs * Aux États-Unis, on considère qu'il y a d'autres pouvoirs que ceux constitutionnellement reconnus. Ils prennent la forme de groupes de pression. Le lobbying est une activité transparente aux États-Unis. Ils sont parfois même inhérents au système institutionnel américain. * La puissance de l'administration * L'influence et la pression des médias (et l'illustration de l'affaire du Watergate) * La colossale importance des lobbies industriels, pétrochimiques, d'armements . Ceux-ci participent au parlementarisme de couloirs. [...]
[...] L'équilibre des pouvoirs est donc permis par une forte collaboration entre ces derniers. Néanmoins, cet équilibre est également dû à l'existence de freins et de contrepoids au sein de ces mêmes pouvoirs. Une stabilité institutionnelle assurée par des freins et des contrepoids * Certes, dans le système constitutionnel américain, il n'y a pas de moyens d'actions directes comme dans les régimes parlementaires (droit de dissolution, motion de censure, question de confiance). C'est en cela que la doctrine européenne qualifie ce régime de rigide ou de présidentiel. [...]
[...] Cette séparation des pouvoirs peut revêtir une double forme. Elle peut soit être considérée comme souple et conduire à un régime parlementaire, soit être envisageait comme rigide, c'est-à-dire établir une indépendance entre les pouvoirs caractéristiques du régime présidentiel ; à l'instar du régime constitutionnel américain institutionnalisé depuis la proclamation de sa Constitution en 1787. Paradoxalement, les États-Unis qui ont l'histoire la plus courte de l'Humanité disposent d'une stabilité institutionnelle inégalée consacrée par la plus ancienne Constitution jamais écrite. En effet, ce n'est qu'en 1492 que Christophe Colomb, parti à l'origine pour inaugurer une nouvelle route des Indes, jeta l'ancre sur une terre encore inconnue. [...]
[...] En effet, on peut constater que cette dernière est parcourue par de nombreuses interventions mutuelles réciproques, et plus particulièrement par l'existence de freins et contre poids. De nombreuses interventions mutuelles réciproques entre les pouvoirs * Le système constitutionnel américain est inspiré du système britannique. On y retrouve l'existence d'un parlement bicaméral. Cependant, le système transatlantique refusant l'absolutisme royal, les Founding Fathers ont préféré instaurer un régime où le rôle du chef de l'état serait incarné par un président de la République. [...]
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