Dans le Populaire du 21 juin 1946, Leon Blum disait, en parlant des idées constitutionnelles du Général de Gaulle énoncé dans le discours de Bayeux, “pour le Chef de l'exécutif ainsi conçu, l'élargissement du collège électoral ne saurait suffire, toute souveraineté émanant nécessairement du peuple, il faudrait revenir jusqu'à la source de la souveraineté, c'est à dire remettre l'élection du chef de l'exécutif au suffrage universel.” Néanmoins, ce n'est qu'en 1962, que la France vit apparaître, sous la Ve République, l'élection du Président au suffrage universel.
Par ailleurs, nous retiendrons que la République est une forme de gouvernement ayant une constitution et dont les représentants du peuple sont élus par celui-ci pour une durée déterminée. Dans le cas de la France, le garant de la République est le Président. Nous qualifierons ce dernier de Chef de l'Etat d'un pays ayant choisi une Constitution républicaine.
[...] Ce sont ces idées qui sont mises en oeuvre lors de l'élaboration des institutions de la Ve République. Ainsi, le projet de constitution approuvé par référendum le 28 septembre 1958 prévoit une élection au suffrage universel indirect par un collège comprenant environ grands électeurs. Ce collège est composé des parlementaires, des conseillers généraux et d'élus municipaux. Afin d'éviter une trop grande inégalité dans la représentation des communes, les conseils municipaux des grandes villes désignent des grands électeurs supplémentaires, tandis que la représentation des petites communes est limitée à leur seul maire. [...]
[...] Nous tenterons donc de comprendre les principaux rouages et évolutions de l'élection du président de la République en nous posant la question suivante : Comment l'élection présidentielle sous la cinquième République s'inscrit-elle dans la logique de renforcement de la puissance du Chef de l'Etat ? Dans un premier temps nous verrons que l'élection Présidentielle telle qu'elle était prévue en 1958 se situait dans une logique parlementaire. Par la suite, nous étudierons comment les réformes constitutionnelles la concernant l'ont faite basculée dans une logique présidentialiste. [...]
[...] La responsabilité du Président de la République est donc étendue en période de fait majoritaire. Pour ces raisons le régime devient à caractère présidentialiste en période de fait majoritaire. Ainsi, le Parlement est donc hostile au fait majoritaire car cela modifie l'équilibre des institutions à leur détriment, et remet en cause le caractère parlementaire du régime. C'est pour ces raisons que certaines mesures vont être maintenues et créées afin d'essayer de contrer le fait majoritaire. Par exemple, la conservation du septennat pour la durée du mandat présidentiel. [...]
[...] Le Président de la République est devenu le représentant direct de la Nation.En effet, sa légitimité est maintenant supérieure à celle des députés qui sont élus par circonscription . Cette réforme s'apparente en réalité à une véritable refondation du régime. Elle correspond à une lecture présidentialiste des institutions. En effet, à l'exception des cohabitations, le premier ministre est subordonné au Chef de l'Etat. Cependant, la réforme de 1962 n'est pas la seule à avoir favorisé la présidentialisation de la Cinquième République française. La volonté d'exclusion des cohabitations à travers l'instauration du quinquennat Le Quinquennat est une question qui va se poser dès le début de cinquième république. [...]
[...] Cette condition est passée à 500 élus nationaux, locaux ou ressortissant français membres du parlement européen élus en France en 2001. Au premier tour, pour être élu il faut obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés, mais jusqu'à présent, personne n'y est parvenu. Le second tour a lieu 14 jours plus tard, et oppose les 2 candidats arrivés en tête au premier tour. Le candidat arrivé en tête à la fin de ce second tour est donc le Président de la République. [...]
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