Le chef de l'Etat a été conçu à l'origine comme la « clé de voûte des institutions » de la Cinquième République (selon l'expression de Michel Debré dans son discours du 27 août 1958). Son rôle était avant tout celui d'un garant et d'un arbitre.
[...] Ce droit de dissolution est en quelque sorte un substitut au référendum. Il protège l'institution présidentielle et le régime afin de permettre le fonctionnement normal des institutions. [...]
[...] Cette dissolution est impossible lorsque l'article 16 est en vigueur, elle est refusée au président intermédiaire et un délai d'1an au moins doit séparer 2 dissolutions. Ce droit de dissolution est un instrument de pression sur l'Assemblée nationale et sur la majorité parlementaire. Le président utilise cette menace pour obliger la majorité à suivre et à soutenir le gouvernement. C'est aussi un instrument de sortie ou de prévention des crises institutionnelles et politique. En définitive, par la dissolution, le président sollicite l'arbitrage populaire afin de dénouer la crise. [...]
[...] Les attributions du P au sein du pouvoir exécutif Selon l'article 8 alinéa 1er de la constitution, le président de la république nomme le premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du gouvernement La légitimité démocratique du président acquise par l'élection au SUD renforce sa prééminence sur le premier ministre et le gouvernement. Cependant, cette prééminence est remise en cause en cas de cohabitation. Sous la Vème république, le choix du chef du gouvernement procède donc de la seule volonté du chef de l'Etat, il s'agit donc d'un choix quasi discrétionnaire. [...]
[...] Ce mode d'élection résultait de la volonté du général de Gaulle exprimée dans le discours de Bayeux de voir l'élection du chef de l'état échapper aux partis politiques. Il est d'ailleurs élu en 1958 premier président de la République par ce collège électoral. Pourtant, en 1962, le GDG élabore un projet de révision constitutionnelle visant à substituer à ce mode d'élection une élection au suffrage universel direct. Dans une allocution en date du 20 septembre, il annonce au pays son intention de modifier la constitution dans ce sens par la voie directe du référendum de l'article 11 et non par celle de l'article 89. [...]
[...] Au second tour, se présente les deux candidats qui ont recueilli le plus grand nombre de suffrage au premier tour. Là encore le mode de scrutin assure que le candidat élu l'est à la majorité absolue des suffrages exprimés. La conséquence politique la plus évidente du suffrage universel direct est la bipolarisation de la vie politique. En effet, la nécessité d'obtenir la majorité pour être élu implique que les différents partis politiques se regroupent presque mécaniquement en deux camps pour soutenir le candidat le plus proche de leur sensibilité. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture