« Une constitution, c'est un esprit, des institutions, une pratique » cette phrase du général de Gaulle montre sa volonté de s'impliquer dans la modification de la constitution et sa vision de l'avenir politique français. Élaborer signifie préparer, composer, construire par un long travail intellectuel. Une constitution est l'ensemble des règles suprêmes fondant l'autorité étatique, organisant ses institutions, lui donnant ses pouvoirs et souvent aussi en lui imposant des limitations, en particulier en garantissant des libertés aux sujets ou aux citoyens. Une constitution peut être formelle, matérielle, rigide ou souple. Le 4 octobre 1958 est la date de la promulgation de la 15e constitution française, celle qui fonde la Ve république.
La constitution du 4 octobre 1958 est toujours en vigueur de nos jours en France, nous venons d'en célébrer ces 50 ans. Mais la perspective d'une VIe République est aujourd'hui abordée dans le débat politique.
On se demandera alors dans quel contexte est apparue la constitution du 4 octobre 1958 et quels changements majeurs elle a apporté. Après l'échec de la IVe République dû à son incapacité de réaction face à la situation, la nouvelle constitution prévoit des institutions originales.
[...] Le 3 septembre 1958, le projet de constitution est adopté en Conseil des ministres, soit la formation collégiale réunissant tous les ministres. C'est l'aboutissement d'un processus commencé trois mois plus tôt. Le projet de constitution peut maintenant être présenté au peuple. C'est le général de Gaulle qui présente la nouvelle constitution au peuple le 4 septembre 1958. il utilise une mise en scène pleine de symboles républicains afin de répondre aux accusations de bonapartisme. Ainsi, le discours est prononcé à la même date que la IIIe république, place de la république . Le référendum est prévu pour le 28 septembre 1958. [...]
[...] À l'extérieur, on est dans le début de la Guerre froide. De surcroit, la IVe République échoue dans sa politique coloniale en s'engageant dans 2 guerres qui lui seront fatales : la guerre d'Indochine qu'elle perd en 1953 après la bataille de Diên Biên Phu, et la guerre d'Algérie en 1954 qui mettra définitivement fin à la IVe République. Dans cet univers politique et social instable, une crise, qui dans d'autres circonstances aurait pu être mineure, suffit à mettre définitivement fin à la IVe République. [...]
[...] On se demandera alors dans quel contexte est apparu la constitution du 4 octobre 1958 et quels changements majeurs elle a apportés. Après l'échec de la IVe République dû à son incapacité de réaction en corrélation avec la situation nous avons la création d'une nouvelle constitution prévoyant des institutions originales I-L'inefficacité des institutions en place pousse à la rédaction d'une nouvelle constitution La IV e République, inccapable de réagir, échoue se terminant par une crise et aboutissant sur une loi constitutionnelle L'échec de la IVe République La IVe République est un régime mal aimé des Français, qui est plus toléré que soutenu. [...]
[...] De Gaulle après avoir obtenu les pleins pouvoirs s'attèle à la rédaction d'un projet de constitution. On voit bien que par l'investiture de Charles de Gaulle, on entre dans une nouvelle ère, c'est la fin de la IVe République, De Gaulle sera le dernier président d'un régime qu'il a toujours combattu et qu'il ne tardera pas à abolir. II- la Ve République, une constitution innovante avec des institutions originales Ainsi durant les 4 mois suivants l'investiture de De Gaulle, le processus constitutionnel est mis en œuvre la nouvelle constitution adoptée marque une rupture avec ce que l'on connaissait avant De la rédaction à la promulgation De Gaulle qui a reçu les pleins pouvoirs le 3 juin 1958 rédige une nouvelle constitution avec l'aide de Michel Debré, d'un comité technique ou d'experts, constitué de juristes membres du Conseil d'État et de spécialistes du droit représentant les ministres d'État, et d'une seconde équipe qui se réunit à Matignon, dans le bureau du général de Gaulle, les quatre ministres d'État et deux juristes représentant le chef du gouvernement (René Cassin et Raymond Janot). [...]
[...] En 1947, le tripartisme éclate, on ne retrouvera pas par la suite une stabilité gouvernementale suffisante. En effet en 12 ans une vingtaine de gouvernements se sont succédé. D'autre part, la IVe République doit faire face à de nombreux problèmes intérieurs comme extérieurs. D'abord sur son territoire, d'importantes grèves dues au faible pouvoir d'achat des Français à cause de l'inflation en 1947. De plus, la France se trouve dans un État de ruine, il faut la reconstruire. L'économie ne va pas bien non plus puisqu'il y a une forte inflation qui déprécie la monnaie. [...]
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