Quand on parle de laïcité, il ne s'agit pas de religion, mais de l'organisation en société. « La laïcité ne nous a pas été donnée comme une révélation. Elle n'émane pas d'un prophète. Elle n'a pas de secret. Elle se cherche, s'exprime, se discute, s'exerce et s'il le faut se corrige. » La laïcité est porteuse d'un idéal celui de l'individu-citoyen qui sait se débarrasser de tous les préjugés pour devenir autonome, indépendant, libre... L'école apprend à vivre ensemble. Elle s'est voulue neutre et ouverte à tous (...)
[...] La question des rapports entre l'école et la religion resurgit aujourd'hui comme un problème d'actualité. Quelques affaires de foulards islamiques, de crucifix ou de sectes sont mises à la une des médias. Elles sont significatives de problèmes sociaux d'identité et d'intégration et donc lourdes d'enjeux éducatifs et politiques. Selon l'article 13 de la Convention relative aux droits de l'enfant, adoptée par le Conseil de L'Europe en 1990 : L'enfant a droit à la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toutes espèces, sans considérations de frontières. [...]
[...] Les élèves vivent alors dans deux mondes complètement différents. D'un coté on leur apprend à être libre et tolérant et de l'autre on leur apprend que tout ce qui n'est pas musulmans équivaut à être mécréant. En dehors de l'école ils vivent dans un cocon où l'on ne cesse de leur dire que la France est raciste et qu'ils ne pourront s'en sortir pleinement qu'en étant des croyants fidèles. C'est à ce moment précis que le prosélytisme entre en jeu. [...]
[...] Est-ce que l'enseignement du fait religieux va à l'encontre de ces idéaux ? II/ L'école laïque et le fait religieux : un débat qui ressurgit: La connaissance du religieux fait partie intégrante de la culture. Le fait religieux comme objet d'enseignement a trois caractéristiques, bien mises en valeur dans le rapport de Régis Debray : premièrement, son évidence ne doit plus être passée sous silence, car il se constate et s'impose à tous ; deuxièmement, reconnaître un fait ne lui donne aucun statut moral ou epistemologique ; et troisièmement le fait »religieux ne privilégie donc aucune religion particulière. [...]
[...] Précisons bien qu'il s'agit d'une liberté de conscience et non pas d'une liberté religieuse. Cette liberté donne tous ses droits a une conscience autonome. Ce n'est pas contre la religion en tant que telle que s'affirme la laïcité, mais contre l'emprise religieuse : ce qu'implique à l'école, le principe de laïcité : On l'a déjà dit, l'école est le lieu de l'apprentissage des notions de base et de l'éducation à la vie en commun. C'est là que se forme le futur adulte, un être capable de comprendre le sens des choses, de s'interroger sur lui-même et de s'ouvrir aux autres recevant le même enseignement. [...]
[...] Renforcer la connaissance des religions, améliorer l'enseignement du fait religieux dans l'ensemble des matières concernées au collège et au lycée, suivre ces manifestations dans l'histoire, dans les arts, dans la culture de chacun, tout cela confortera l'esprit de tolérance chez nos jeunes concitoyens, en leur donnant les moyens de mieux se respecter les uns les autres Ce sont pour toutes ces raisons que l'enseignement du fait religieux est d'une grande importance. Parce que les enfants d'aujourd'hui seront les citoyens de demains et leur avis comptera. CONCLUSION : Enseigner le fait religieux n'est pas une atteinte à la laïcité. Bien au contraire ils vont de pairs. L'enseignement du fait religieux est une nécessité de notre temps. La laïcité est garantie d'une liberté de pensée pour le citoyen dans une communauté politique. Elle est garantie d'un esprit libre, et donc d'un homme libre. Le fait religieux fait parti de la culture. [...]
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