La IVe République se construit à la fois contre le régime de Vichy (dictature) et contre la IIIe République (instabilité). Mais en 1945, si consensus sur la forme à ne pas donner au régime, il n'y en a pas vraiment sur la forme qu'il doit prendre.
- De Gaulle, chef du gouvernement provisoire, veut un exécutif fort capable de remédier à l'instabilité qui avait caractérisé la IIIe.
- les 3 principaux partis - MRP, SFIO et PC - ne veulent surtout pas un retour à la dictature du régime de Vichy, et veulent donc limiter le pouvoir de l'exécutif (...)
[...] Le Conseil de la République peut voter les textes, le système de navettes est rétabli, ce qui renforce le poids de la chambre haute. La pratique de la double investiture est consacrée (les deux investitures ont lieu en mm tps). B. Le mode de représentation à la proportionnelle mine le régime après l'éclatement du tripartisme - Les institutions peuvent fonctionner ds le contexte du tripartisme, qui constitue une majorité gouvernante : union MRP+PC+SFIO (contexte fin de la 2de GM, union nationale, gloire de la résistance etc). [...]
[...] La SFIO la quitte en 1951, et à partir de là les possibilités de coalition sont multiples et changeantes, à cause du mode de scrutin à la proportionnelle, qui ne permet pas de dégager de majorité stable. Les gouvernements sont renversés au gré du jeu des partis. partitocratie La souveraineté populaire devient souveraineté partisane. contestations populistes et antiparlementaristes : poujadisme entre 1952 et 1957. - Enfin, les gaullistes manifestent aussi leur volonté d'affaiblissement du régime. En résumé : pas de majorité stable alors que le gouvernement est soumis à l'Assemblée, et pressions des deux côtés (gaullistes et communistes). La question coloniale, à travers la guerre d'Indochine puis d'Algérie aura raison du régime. [...]
[...] Conclusion : l'échec de la IVème n'était pas forcément inscrit dans sa constitution, qui aurait pu fonctionner dans le contexte politique où elle a été écrite (tripartisme). Si elle a connu cette dérive vers un régime d'assemblée, c'est pour 2 raisons, essentiellement politiques : le rôle de Paul Ramadier qui a instauré la pratique de la double investiture, tournant définitivement le rapport de forces vers l'Assemblée, et l'éclatement du tripartisme qui ne permet pas, par la suite, de retrouver de majorité réellement stable, du fait notamment du scrutin proportionnel. [...]
[...] L'échec de la IVe République était-il inscrit dans sa Constitution ? La IVe République se construit à la fois contre le régime de Vichy (dictature) et contre la IIIe République (instabilité). Mais en 1945, si consensus sur la forme à ne pas donner au régime, il n'y en a pas vraiment sur la forme qu'il doit prendre. - De Gaulle, chef du gouvernement provisoire, veut un exécutif fort capable de remédier à l'instabilité qui avait caractérisé la IIIe. - les 3 principaux partis MRP, SFIO et PC ne veulent surtout pas un retour à la dictature du régime de Vichy, et veulent donc limiter le pouvoir de l'exécutif. [...]
[...] Le fonctionnement des institutions est en apparence rationnalisé B. Des faiblesses pourtant indéniables - Pas d'adhésion nationale : adoptée par référendum avec 53% de oui mais 1/3 d'abstention en tout seulement 36,1% des électeurs l'approuvent. De Gaulle : Un tiers l'avait ignorée, un tiers s'y était résigné, un tiers l'avait refusée D'entrée de jeu, une faiblesse qui peut expliquer en partie le manque de soutien public lors de l'agonie du régime. - Le contrôle parlementaire sur le gouvernement n'est pas contrebalancé par une procédure simple de dissolution : le droit de disso existe mais est pratiquement inapplicable seule fois en 1955 grâce à un accord entre le Président Coty et le Président du Conseil Faure). [...]
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