Une dyarchie est "un régime dans lequel le pouvoir exécutif est également réparti entre le chef de l'Etat et le chef du gouvernement ». En cela il est extrêmement important en guise d'introduction de différencier une dyarchie du bicéphalisme. Ce dernier définit « un pouvoir exécutif qui est partagé en deux personnes", et plus d'un point de vue historique plus particulièrement c'est un trait des régimes parlementaires. L'une des deux personnes n'a quasiment pas ou si peu de pouvoirs (le président des IIIe et IVe Républiques).
Le bicéphalisme est un terme politique. Une dyarchie, si dans son essence pourrait ressembler au bicéphalisme, est de lui très éloignée. C'est tout d'abord un terme juridique, qui définit donc une situation précise : le pouvoir conjointement et simultanément exercé par deux personnes. Le pouvoir n'est plus partagé, il est exercé. Les compétences ne sont pas les mêmes, mais on quitte le domaine simplement du bicéphalisme, pour aller vers celui du "commandement à deux".
Bicéphale, l'exécutif l'est clairement, mais savoir s'il est dyarchique, c'est-à-dire si le pouvoir est exercé à deux, par le président et par le premier ministre, et si, comme l'implique la définition de la dyarchie, ils sont collègues, aux pouvoirs différents, mais égaux, est moins aisé.
Peut-on parler de dyarchie de l'exécutif de la Ve République ?
[...] Le président est donc de fait le chef du gouvernement, et non plus un arbitre des partis Exemple : la création par Nicolas Sarkozy d'un G7, réunion des plus importants ministres sans le premier ministre, sous la direction du président En cas de concordance de majorité entre le Président et le premier ministre, le Président de la République dispose de son premier ministre, de son fusible, comme De Gaulle, demandant à Pompidou une lettre de démission signée le jour de sa nomination. Comme nous allons le voir, cette pratique n'existe plus en cas de cohabitation, et le texte doit être respecté à la lettre. On peut donc se demander si la dyarchie ne prend pas toute son ampleur dans une situation de cohabitation. B La cohabitation, retour aux sources ? [...]
[...] Le président, c'est l'incarnation intemporelle de la nation, le premier ministre, l'incarnation temporelle du pouvoir (Carcassonne) Y a-t-il donc une dyarchie de l'exécutif dans le droit ? Quoique puisse en penser le Général de Gaulle, clairement. Cette dyarchie semble cependant viciée par la faute originelle du premier ministre, c'est-à-dire sa nomination par le Président, il tient sa légitimité de lui, et donc en un sens dépend de lui. II Cette dyarchie n'est que ponctuelle dans l'histoire politique La raison principale de la chute et de l'instabilité de la notion de dyarchie inscrite dans la Constitution, nous la devons à De Gaulle. [...]
[...] - Il peut prendre l'initiative des lois (article 39). - Après deux allers-retours il peut stopper la navette d'une loi pour convoquer une assemblée mixte paritaire (article 45) qui décide d'une loi sans amendement des chambres. - Il peut demander aux assemblées de siéger à huis clos (article 33) et décider de la tenue de jours de séance parlementaire supplémentaire (article 28) Nous le voyons donc bien, le premier ministre est le coordinateur, la clé de voute, celui qui articule les institutions entre elles, le président et le gouvernement, le président et le Parlement, le gouvernement et le Parlement. [...]
[...] Le président et le premier ministre travaillent de concert sur des sujets importants comme l'Acte Unique européen en 1986, ou comme les accords de Marrakech de 1994, ou la loi du 11 mars 1988 sur le financement des partis politiques (complétée en janvier 1995) : contre ces décisions, ni le gouvernement, ni le Président de la République ne se sont dressés, et n'ont même agi pour qu'elle soit plus efficace. Nous avons donc l'exemple de la possibilité d'une dyarchie positive, productrice de consensus de l'exécutif. Ce n'est pas la seule forme dyarchie, sinon nous voudrions tous vivre en cohabitation permanente Par l'opposition : cette dyarchie est souvent visible lorsque le texte est pris stricto sensu et donc que le président n'a quasiment aucune emprise sur la vie politique. Il se place alors du côté de l'opinion publique pour critiquer le gouvernement. [...]
[...] Ce dernier définit un pouvoir exécutif qui est partagé en deux personnes et plus d'un point de vue historique plus particulièrement c'est un trait des régimes parlementaires. L'une des deux personnes n'a quasiment pas ou si peu de pouvoirs (le président des IIIème et IVème Républiques). Le bicéphalisme est un terme politique. Une dyarchie, si dans son essence pouvait ressembler au bicéphalisme, est de lui très éloignée. C'est tout d'abord un terme juridique, qui définit donc une situation précise : le pouvoir conjointement et simultanément exercé par deux personnes. [...]
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