Si sous les anciennes républiques on note la prééminence du Premier ministre sur le Président comme dans tout régime parlementaire classique, les relations politiques entre le Président et le Premier ministre sous la Vème restent toutefois innovantes tout comme le contexte politique et les évolutions sociales influant la politique et les électeurs. Ce qui donne lieu à des situations inédites qui mènent à se demander si le partage du pouvoir et des compétences s'exerce dans le cadre d'une collaboration ou d'une compétition entre les deux principaux hommes de l'exécutif (...)
[...] Il veut un chef de l'état fort qui soit chef de l'exécutif et chef du gouvernement. Ce qui sera fortement contesté des autres constituants, le compromis constitutionnel se ressent. Une des incertitudes est sur une mission conférée au Président disposée dans l'article 5 de la Constitution. C'est le rôle d'arbitre national : le Président est le gardien de la constitution, le garant des grands intérêts nationaux. Définition assez ambiguë, l'attribution des pouvoirs présidentiels éclaire le rôle du chef de l'Etat. [...]
[...] Au sein du gouvernement, c'est le Premier ministre qui a le plus de prépondérance. Selon l'article de la constitution, il dirige l'action du gouvernement. Et sur la proposition de ce dernier, que sont nommés les ministres. C'est à lui que son donné les moyens juridiques pour gouverner. Et c'est à lui que revient le contreseing des actes du Président. Les moyens pour gouverner se trouve donc à Matignon et non à l'Elysée. Mais en période de concordance des majorités et selon les usages le gouvernement est chargé de mettre en oeuvre les orientations politiques du pays décidées par le Président. [...]
[...] Jusqu'en 1934 il ne dispose d'aucun pouvoir propre car la IIIème république le met sur un même pied d'égalité que les autres ministres, mais il personnifie le gouvernement selon R. Poincaré. Ce n'est qu'en 1958 que dans son titre et sa plénitude de ces pouvoirs constitutionnels (Chagnollaud) que le Premier ministre se révèle comme un chef réel du gouvernement. La fonction présidentielle va resurgir à la fin du second empire elle est conférée ainsi provisoirement au chef de l'état à savoir, Adolphe Thiers, nommé d'abords chef de l'exécutif de la République française puis le 31 août 1871 président de la République. [...]
[...] On a donc un gouvernement responsable devant deux légitimités démocratiques. Ainsi, le pouvoir du Président se renforce encore. De là on commence à se demander quelles seraient les conséquences si la majorité présidentielle était différente de la majorité parlementaire à la suite d'une élection ? De Gaulle était contre la cohabitation c'est pourquoi il sollicitait un chef de l'état qui portait la double casquette de chef du gouvernement et de chef de l'exécutif. Mais il en est autrement, et le chef du gouvernement c'est le Premier ministre. [...]
[...] La guerre emportant la IIIème, s'élabore la IVème république où l'institution présidentielle est conservée. Elu pour sept ans et irresponsable devant le parlement, le chef de l'Etat se voit réimposé le contreseing qui était déjà exigé sous la IIIème. Ce qui lui enlève donc la portée réelle des pouvoirs qu'il possède (droit de message, nomination au conseil des ministres de hauts fonctionnaires, la présidence du conseil des ministres et d'autres institutions, la ratification des traités, promulguer les lois ) toutefois il obtient la présentation à l'investiture de l'assemblée un candidat à la présidence du conseil, Institution qui d'ailleurs prend du poids et domine le conseil des ministres, puisque le président du conseil obtient les anciennes prérogatives du président. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture