[...] Cependant, on remarque que cet équilibre peut être remis en question : la fonction législative est prééminente en raison de l'importance de sa fonction. Néanmoins, on retrouve l'idée de représentation dans la mesure où les individus sont reconnus comme créateur de la règle. Le pouvoir exécutif est freiné car il n'a qu'un rôle d'application de la règle et le pouvoir judiciaire, intégré seulement par Montesquieu, semble être une troisième fonction plus neutre, ne bénéficiant que d'une fonction mécanique (...)
[...] Ainsi, il contourne la séparation des pouvoirs. De plus, des techniques comme le vote bloqué en France ou celle du kangourou au Royaume-Uni permettent à l'exécutif de faire un tri parmi les amendements parlementaires. Ainsi, il y a une atténuation des mécanismes parlementaires. Par exemple, dans les pays appliquant une séparation souple, le pouvoir exécutif peut engager la responsabilité du gouvernement à travers différents mécanismes : droit de dissolution, question de confiance Ensuite, il y a une délégation du pouvoir législatif au pouvoir exécutif. [...]
[...] On peut alors se demander si cette connivence entre pouvoir exécutif et pouvoir législatif n'est pas une atteinte, de une à la démocratie, et de deux à l'existence de la séparation des pouvoirs, car cette dernière est vidée de sa substance. Le régime représentatif dans les constitutions modernes a voulu contrer l'idée que le pouvoir politique est le pouvoir d'une majorité qui s'accorde sur un programme politique. Elle donne un statut particulier à l'opposition et c'est très important car en cas de fait majoritaire, c'est à l'opposition parlementaire qu'incombe la charge de contrebalancer le gouvernement. [...]
[...] Pour finir, cette médiation de la collaboration des pouvoirs n'a pas toujours été strictement mise en œuvre par les différents régimes. En effet, L'abbé Sieyès, constituant en 1791 et en 1793 en France, a repris le principe de la séparation des pouvoirs mais en déformant les idées de Montesquieu. Il va instaurer une séparation totale entre les pouvoirs pour éviter que l'un ait des influences sur l'autre. Il est donc à l'origine de la séparation stricte des pouvoirs : chaque pouvoir a le monopole de sa fonction et il n'existe aucun contact entre les différents pouvoirs. [...]
[...] L'absence de constitution réellement conforme à la théorie de la séparation des pouvoirs montre les vices de la théorie et son inadaptation. On peut alors se demander si la pratique qui est fait de la séparation des pouvoirs ne révèle pas le caractère utopiste de la théorie. En effet, on remarquera que la pratique de la séparation des pouvoirs prouve que l'équilibre et la séparation des pouvoirs n'est qu'une illusion, qu‘un mythe constitutionnel. Pour cela, nous essayerons de montrer tout d'abord les différentes directions que peut prendre la théorie de la séparation des pouvoirs en exposant les risques de sa mise en pratique et du défaut de l‘équilibre des pouvoirs, notamment les divergences entre ses objectifs premiers et sa transposition dans les régimes politiques ainsi que son inadaptation dans les régimes démocratiques pluralistes modernes. [...]
[...] Montesquieu particulièrement, va donc chercher à équilibrer les pouvoirs en mettant en place une interactivité et une collaboration des pouvoirs : pour lui . Les trois pouvoirs doivent aller de concert C'est l'origine de la séparation souple des pouvoirs. Cependant, on remarque que cet équilibre peut être remis en question : la fonction législative est prééminente en raison de l'importance de sa fonction. Néanmoins, on retrouve l'idée de représentation dans la mesure où les individus sont reconnus comme créateur de la règle. [...]
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