Dans un État démocratique, la représentation se présente comme étant le droit pour les citoyens de cet État de se faire représenter par d'autres citoyens. Ainsi, la représentation est un concept fortement lié au système démocratique de souveraineté nationale.
Le référendum se définit quant à lui comme une invitation aux citoyens d'un État à répondre à une question que ce dernier leur pose, question appelant le plus couramment une réponse affirmative ou négative. De ce fait, le référendum est substantiellement attaché à la souveraineté populaire (...)
[...] Ce système, peu aisé à mettre en place, demanderait ainsi qu'en deux mois, cinq millions d'électeurs inscrits environ signent une pétition soutenue par 185 parlementaires. Cette réforme montre donc certaines limites. Mais malgré ces possibilités de contestation, le référendum demeure un processus relativement peu usité en France. Le rôle moindre du référendum Le référendum n'est pas le mode de scrutin par excellence de la souveraineté nationale, c'est pourquoi il joue un rôle moindre dans l'État français. Le nom nombre de fois où l'on y a eu recours en France est ainsi relativement faible. [...]
[...] La représentation dans la souveraineté nationale La souveraineté nationale est un courant dont l'auteur est l'abbé Sieyès. Il remet en cause la souveraineté populaire de Rousseau en affirmant qu'elle est trop difficile à mettre en œuvre, d'une part parce qu'il existe des catégories de personnes incapables d'exercer ma souveraineté comme les aliénés mentaux ou les domestiques ; et d'autre part car il est ardu de réunir la totalité des citoyens à l'exercice de cette souveraineté. La souveraineté nationale statue que la souveraineté appartient à la nation et que chaque citoyen dispose de la totalité de cette souveraineté. [...]
[...] Représentation et référendum, deux notions opposées . La représentation et le référendum apparaissent comme étant deux concepts diamétralement différents, chacun étant rattaché à une souveraineté s'opposant à l'autre. Nous étudierons ainsi le référendum dans la souveraineté populaire puis la représentation dans la souveraineté nationale Le référendum dans la souveraineté populaire La souveraineté populaire est un courant datant de la Révolution française de 1789 et directement inspiré de la doctrine de l'écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau. La théorie de la souveraineté populaire atteste que la souveraineté appartient aux citoyens, au peuple. [...]
[...] Peut-être parce que si elle se prétend de valeurs telles que la démocratie et le suffrage universel, notre société se montre plus réservée lorsqu'il s'agit de demander directement l'opinion du peuple, la démocratie directe est clairement laissée de côté. De plus, le référendum n'a aucune valeur exécutive mais seulement une valeur consultative. L'État peut et a déjà ignoré le refus des citoyens lors d'un référendum. Le référendum est donc bien présent au sein de notre société actuelle, mais il s'incline devant le principe de représentation. [...]
[...] La représentation et le référendum apparaissent alors comme deux notions opposées, étant donné que la première appelle une intervention indirecte des citoyens dans l'organisation de l'État, tandis que la seconde leur demande une intervention directe. Et pourtant, aujourd'hui en France, république démocratique dont le caractère de la souveraineté est national, le système du référendum est appliqué. Représentation et référendum sont-ils alors réellement opposés ? Comment ces deux concepts cohabitent-ils à l'intérieur d'un seul et même État ? Nous observerons en premier lieu de quelle manière représentation et référendum sont deux notions opposées avant de nous intéresser à la manière dont ils parviennent cependant à cohabiter (II). [...]
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