« Je serai un Président qui gouverne »
Telles sont les paroles du Président de la République actuel : Nicolas Sarkozy. Celui-ci se définit comme un Homme politique qui oriente et décide de tout, laissant à son premier ministre le soin de conduire sa politique.
Néanmoins, force est de constater que la Constitution de 1958 définit le Président comme un « arbitre » dans son article 5 tel l'avait énoncé le général de Gaulle dans son discours de Bayeux le 16 juin 1946. Elle prévoit également dans son article 20 que le « Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation ». De plus, et dans son article 21 que « c'est le premier ministre [qui] dirige l'action du gouvernement » (...)
[...] Certes, en période de coïncidence majoritaire, le choix de la couleur politique du premier ministre est plus ou moins dicté au Président par la configuration politique à l'Assemblée Nationale, mais l'identité personnelle du futur titulaire de la fonction primo ministérielle est à la discrétion du Président. Cet article habilite aussi le Président de la République à mettre fin aux fonctions du premier ministre sur présentation de sa démission, sachant que l'usage veut en effet que dès qu'un premier ministre est nommé, il signe à blanc sa propre démission, et il ne reste plus qu'au président de la dater. Il en ressort donc que c'est le Président de la République qui détermine la politique. [...]
[...] Par conséquent, les citoyens sont amenés à voter dans le même sens aux élections présidentielles et aux élections législatives. Cette nouvelle réforme ferme la voie au régime primo-ministériel, et inscrit davantage la Ve République en un régime présidentiel. Certes, les cohabitations restent tout de même possibles, en cas de vote illogique de la part des citoyens, en cas de dissolution du Président ou de la mort du Président. [...]
[...] Ainsi, la pratique des pouvoirs propres du Président illustre bien le fait que le Président détermine une large part de la politique de la nation, à l'inverse du gouvernement qui se voit doté d'un moindre poids politique face à celui du Président. B - Mise en œuvre de la fonction du Président au travers de ses relations avec le gouvernement. En période de coïncidence majoritaire, le Président de la République exerce sa fonction avec son premier ministre. En principe, la répartition des pouvoirs entre le Président et le premier ministre est verticale, dans le sens où il incombe au Président la grande politique, et il revient au premier ministre la conjoncture. [...]
[...] Le premier ministre ne conduit pas la politique, comme il est énoncé dans la Constitution, mais exécute la volonté du Président, et fait même office de bouclier, car il est le fusible du Président. C'est lui qui endosse la responsabilité des erreurs du Président. L'effacement du premier ministre est d'autant plus percevable depuis la proposition du comité Balladur ( UMP ) qui souhaite accorder la constitution avec la réalité, établir en droit la pratique, et par conséquent modifier l'article et 21 de la Constitution qui définissent le rôle du Président, du gouvernement et du premier ministre. [...]
[...] En 1988, Mitterrand est réélu et dissous l'Assemblée qui est de droite. Il obtient une majorité de gauche, donc de 1988 à 1993, il y a à nouveau coïncidence des majorités. En 1993, sa majorité subit une défaite : le renouvellement de l'Assemblée donne la victoire à la droite, donc la deuxième cohabitation fut de 1993 à 1995. En 1997, Chirac dissous l'Assemblée et la victoire de la gauche conduit à nouveau à une cohabitation qui va perdurer jusqu'en 2002. [...]
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