Le régime politique américain s'est singularisé du modèle anglais, berceau du droit constitutionnel des démocraties parlementaires occidentales, en concentrant en une seule personne la grandeur du Chef de l'Etat et du gouvernement. La présidence impériale au prestige politique et figure d'unité nationale, exerce des compétences extrêmement étendues. Néanmoins, l'indépendance organique entre les pouvoirs exécutifs et législatifs symbole de la puissance du Président, est nuancée par des interférences fonctionnelles avec le Congrès. Cette autonomie relative, équilibre des pouvoirs, est inhérente à la volonté des Pères fondateurs, constituants de 1787 aux Etats-Unis, qui méfiants par nature à l'égard du gouvernement source de tyrannie ont, par la disposition des choses, distribué les fonctions de l'Etat entre les organes du pouvoir. Cette première systématique des idées des Lumières a constitué un cadre de référence constitutionnelle rigide mais interprétatif où le régime présidentiel va évoluer et qui, selon Madison, se constitue « d'un gouvernement d'institutions séparées partageant le pouvoir ». Ainsi, peut-on dire du Président des Etats-Unis qu'il est omnipotent ? En effet, la séparation organique des pouvoirs qui caractérise le régime présidentiel conduit à un monocéphalisme de l'exécutif et tend à une omnipotence du Président (I), cependant nuancé par une interdépendance fonctionnelle qui nécessite des compromis dans la collaboration des pouvoirs entre le Président et le Congrès (II).
[...] - Le Président est commandant en chef de l'armée et son engagement militaire est légitimé. La déclaration de guerre appartient au Congrès mais ce dernier a plus un rôle consultatif ce qui élargit la compétence de l'exécutif en matière militaire dictée dans l'article 2 section 2 de la constitution de 1787 des EU. - Ce sentiment de domination du pouvoir présidentiel se trouve limité par des contre pouvoirs tel que le Congrès ou le Sénat, établis par la Constitution en vue de l'équilibre des pouvoirs et d'une efficacité gouvernementale. [...]
[...] I Le monocéphalisme de l'exécutif : vers une omnipotence présidentielle. En premier lieu le Président, sorte de gouvernement à lui tout seul, est non seulement détenteur du pouvoir exécutif mais également du pouvoir réglementaire qui en fait un législateur en chef et un détenteur des lois et dans un deuxième temps, qu'il est le maître de la politique étrangère par sa conduite des relations internationales et son statut de commandant en chef des forces armées. A Un Président détenteur du pouvoir exécutif et la maîtrise du législatif par le pouvoir réglementaire - le Président est législateur en chef : il est le moteur du système législatif fédéral et adresse au Congrès un programme législatif. [...]
[...] - Le Congrès est seul compétent à déclarer la guerre - Le Président ne peut nommer les ambassadeurs qu'avec l'accord du Sénat. - Le Congrès peut destituer le Président par l'action directe de la procédure d'impeachment et met en cause la responsabilité pénale du Président. - La présidence ne peut dissoudre le Congrès - Le Congrès comme le Sénat peut refuser des textes présentés par le Président - Règle absolue d'incompatibilité qui interdit à l'exécutif d'être membre du Parlement, d'y pénétrer et d'y prendre la parole. [...]
[...] Sujet : Le président des Etats-unis est-il omnipotent ? Le régime politique américain s'est singularisé du modèle anglais, berceau du droit constitutionnel des démocraties parlementaires occidentales, en concentrant en une seule personne la grandeur du Chef de l'Etat et du gouvernement. La présidence impériale au prestige politique et figure d'unité nationale, exerce des compétences extrêmement étendues. Néanmoins, l'indépendance organique entre les pouvoirs exécutifs et législatifs symbole de la puissance du Président, est nuancée par des interférences fonctionnelles avec le Congrès. [...]
[...] - En effet, quand l capital confiance de la population envers le Président s'amenuise, le Congrès devient hostile à la présidence qui devient alors délicate. - Le congrès rejette ainsi les crédits nécessaires à la gouvernance du Président. - Ce moyen de pression radical par le financement fluctuant selon la cote du prestige politique et de la crédibilité du Président s'accompagne de procédures qui obligent le Président à des compromis. B Un congrès décisif dans les négociations avec la Présidence. [...]
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