« Il est temps d'opposer un « non » ferme à cette pratique arbitraire, indigne d'une démocratie pluraliste, dont la presse écrite est l'un des piliers » énonçait dernièrement le directeur du Monde Eric Fottorino à propos des grèves d'imprimeur ayant empêché la publication des quotidiens du 29 octobre 2008. Aujourd'hui encore la démocratie est au coeur des débats et des revendications, et les médias, dont la liberté est indispensable à toute démocratie, la défendent fermement.
Pourtant la notion de démocratie n'est pas nouvelle : c'est au Vème siècle avant JC à Athènes que pour la première fois un régime politique se réclame de la « démocratie », au sens grec du pouvoir (kratos) du peuple (demos). Le terme de démocratie était alors utilisé en opposition à ceux d'oligarchie et de monarchie, qui se distinguent chacun par le nombre de leur gouvernants. Tous les citoyens d'Athènes (formant l'assemblé de l'Ecclésia) se réunissaient et votaient les lois. Cependant la définition de citoyenneté était fondée sur des critères inégalitaires (les femmes, les enfants, les esclaves et les métèques étaient exclus) et selon l'acception actuelle de la démocratie il serait impensable de qualifier de démocratique le régime de l'antique Athènes. Pendant plus de 2000 ans la démocratie a été mise en berne, pour être revendiquée de nouveau par les philosophes des Lumières en Europe à la fin du XVIIIème siècle en réaction à la monarchie absolue de droit divin, pouvoir arbitraire et inégalitaire. Montesquieu définit à cette époque la démocratie comme une république où « le peuple en corps a la souveraine puissance » par opposition au pouvoir détenu par un seul homme ou même une partie du peuple. À partir de la Révolution de 1789 jusqu'à nos jours, le monde occidental n'aura de cesse de se battre pour défendre la démocratie et ses valeurs. (...)
[...] L'inscription des principes d'égalité et de liberté ne suffit pas pour être une démocratie. Si l'application des principes fondamentaux de la démocratie varie en fonction des pays, alors il n'existe pas un modèle unique de démocratie. B. Variation dans la notion de démocratie - Un système ou un régime politique ne se définit pas de façon binaire ( démocratique ou non démocratique). Il existe des nuances, des systèmes plus ou moins démocratiques. Par exemple qu'en est-il de la France avant 1944 quand la moitié féminine de la population n'avait pas le droit de voter ? [...]
[...] Dockès explique que la confrontation entre l'égalité et la liberté, et le pouvoir, est à priori, elle ne condamne pas tout pouvoir mais exige une justification, la démocratie est une mysarchie (haine du pouvoir) mais pas une anarchie. - La constitution prévient le citoyen du risque de voir ses droits fondamentaux bafoués par un éventuel abus de pouvoir. - La mysarchie est au fondement de plusieurs principes démocratiques visant à limiter et à justifier le détenteur du pouvoir La séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire). [...]
[...] Y-en a-t-il qui le sont plus que d'autre ? tous les pays occidentaux se réclament de la démocratie, mais le sont-ils vraiment ? La démocratie aux États unis ne s'est pas formée comme en Europe en opposition à un régime totalitaire ; il réside donc de fortes différences idéologiques : Aux États Unis la liberté individuelle est primordiale, si bien qu'encore aujourd'hui la plupart des états autorisent le port d'arme. Elle est parfois défendue au détriment de l'égalité, notamment à travers une politique ultra libérale. [...]
[...] La protection contre les arrestations et détentions arbitraires. - En démocratie les gouvernants ont le pouvoir de décider uniquement ce que le peuple ne peut pas décider pour des raisons pratiques. Mais aujourd'hui pratiquement tous les état se réclament de la démocratie car les organisations internationales ont un poids de plus en plus important dans la politique des pays II. Les limites de la loi : différences dans la pratique Ce qui est inscrit dans la constitution n'est pas forcément appliqué, ou peut l'être partiellement, ce qui donne lieu à d'autres critères pour la démocratie et nuance la définition. [...]
[...] Le terme de démocratie était alors utilisé en opposition à ceux d'oligarchie et de monarchie, qui se distinguent chacun par le nombre de leur gouvernants. Tous les citoyens d'Athènes (formant l'assemblé de l'Ecclésia) se réunissaient et votaient les lois. Cependant la définition de citoyenneté était fondée sur des critères inégalitaires (les femmes, les enfants, les esclaves et les métèques étaient exclus) et selon l'acception actuelle de la démocratie il serait impensable de qualifier de démocratique le régime de l'antique Athènes. [...]
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