On peut observer qu'il semble exister un lien étroit entre la citoyenneté et la nationalité. En effet, la très grande majorité des États regroupent une ou plusieurs Nations. Une Nation peut être présente dans différents États, comme la Nation polonaise entre 1795 et 1945 ; un État peut être multinational telle l'Autriche-Hongrie jusqu'à son éclatement en 1918 ; et bien souvent, correspond à une Nation un État, c'est notamment le cas de la France. Or, l'implication de la notion d'État, dans les démocraties, suppose aussi l'exercice de la souveraineté, notamment par le droit de vote qui est le symbole essentiel et par conséquent la dévolution de droits politiques (...)
[...] C'est ainsi que se fonde la souveraineté nationale. Elle prévaut sur la souveraineté populaire issue de la pensée rousseauiste. Le philosophe genevois affirme dans le Contrat social de 1762 : La souveraineté [ . ] consiste essentiellement dans la volonté générale. La Révolution française introduit quant à elle l'idée de souveraineté nationale dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 dont l'article 3 stipule : Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. [...]
[...] Ils jouissent donc d'une véritable citoyenneté, sans posséder la nationalité britannique. Il y a donc une nette opposition entre une souveraineté absolue de la Nation, et l'exercice de la souveraineté dévolu à des corps étrangers à cette Nation. La souveraineté nationale est aussi difficilement applicable dans des États multinationaux. La souveraineté est alors possédée par une entité supranationale (l'Empereur d'Autriche et Roi de Hongrie qui assure l'union personnelle de ces deux entités). On peut aussi faire appel à la souveraineté populaire développée par Rousseau, ce qui place hors du cadre de l'État des sentiments nationaux ignorés et qui peuvent alors susciter des aspirations nationales. [...]
[...] L'acquisition de la nationalité soulève aussi de nombreuses questions. Dans la mesure où la Nation porte un héritage culturel et historique, peut-on supposer, par 2 exemple, que la naissance sur le sol d'un État suffit à l'acquérir ? Alain Sanders, homme d'extrême droite, critique ce droit du sol : Le droit du sol c'est cette aberration qui équivaut à prétendre qu'un cheval né dans une étable serait une vache. De fait, sans prêter de crédit à ces propos, on notera néanmoins que l'acquisition de la nationalité peut indirectement influer l'exercice de la souveraineté LA CITOYENNETÉ DISSOCIÉE DE LA NATIONALITÉ La souveraineté nationale réduite ou absente. [...]
[...] CITOYENNETÉ & NATIONALITÉ Introduction On peut observer qu'il semble exister un lien étroit entre la citoyenneté et la nationalité. En effet, la très grande majorité des États regroupent une ou plusieurs Nations. Une Nation peut être présente dans différents États, comme la Nation polonaise entre 1795 et 1945 ; un État peut être multinational telle l'Autriche-Hongrie jusqu'à son éclatement en 1918 ; et bien souvent, correspond à une Nation un État, c'est notamment le cas de la France. Or, l'implication de la notion d'État, dans les démocraties, suppose aussi l'exercice de la souveraineté, notamment par le droit de vote qui est le symbole essentiel et par conséquent la dévolution de droits politiques. [...]
[...] L'accession à la citoyenneté nécessite ou non l'appartenance à une Nation. Elle est pour le reste déterminée par les États et fondée éventuellement sur l'argent, l'âge, le sexe, etc. On citera les exemples des citoyens actifs et passifs sous la Révolution française, de l'élargissement progressif du suffrage universel aux femmes. Par ailleurs, un homme, quelle que soit d'ailleurs sa nationalité, peut se voir privé de la citoyenneté qu'elle lui réserve éventuellement s'il est déchu de ses droits civiques Enfin, il peut changer librement de nationalité comme le stipule l'article 15 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 : Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité. [...]
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