Montesquieu développa dans son célèbre ouvrage De l'esprit des lois une interprétation de la dévolution, amenant le constituant à séparer les pouvoirs tout en les faisant collaborer : ainsi fut conçu le régime parlementaire.
Ce régime politique est fondé sur une séparation souple des pouvoirs, et donne la suprématie à la fonction parlementaire, la majorité électorale va impulser une politique, des décisions par le biais de la nation. « Le régime parlementaire est celui dans lequel la direction générale des affaires publiques émane d'une collaboration entre le parlement et le chef de l'Etat irresponsable, par l'intermédiaire d'un cabinet responsable » dit J. Barthélémy dans son Précis de droit constitutionnel. Il distingue ainsi trois éléments qui caractérisent le régime parlementaire ; un parlement élu, un chef de l'Etat irresponsable et un cabinet politiquement responsable devant les chambres. Le pouvoir exécutif, issu du pouvoir législatif donc dépendant de ce dernier, repose sur trois principes : le principe d'unité (une action unique), d'homogénéité (une même opinion politique) et un principe de responsabilité politique (le ministère doit toujours se soumettre à la volonté de la nation).
Le régime britannique est considéré comme l'un des premiers systèmes parlementaires. En fait, Montesquieu s'en était inspiré pour établir sa fameuse théorie sur la séparation des pouvoirs, approuvant ce système d'imbrication et ayant pour objectif de dénoncer tout système de concentration des pouvoirs (tel que la monarchie qui régnait en France). Ainsi Bagehot disait que « le modèle anglais repose sur la fusion presque complète du législatif et de l'exécutif » (...)
[...] L'exécutif répond de la confiance du parlement En effet, selon H. Berrington pour que le gouvernement reste au pouvoir, il doit avoir la confiance de la Chambre des Communes. L'impulsion du législatif dans la vie politique Le pouvoir législatif appartient au Parlement, origine du pouvoir législatif : en effet, le premier ministre est le leader du parti gagnant aux élections des parlementaires, les membres du Cabinet sont confirmés ou infirmés par les Assemblées. Le premier ministre est obligé de donner sa démission lorsqu'il n'a plus la majorité dans les Chambres. [...]
[...] Ensuite, le vote est totalement personnel. H.Berrington dans La stabilité institutionnelle marque t-elle une société en crise considère que la non-délégation est dû à une stricte discipline du parti durant tout le XIX° siècle. Enfin, une demi-journée par semaine est réservée à un question-time, débat très virulent entre les députés et le premier ministre. Ce question-time est un garde fou, le ministre doit faire preuve de transparence auprès du Parlement. Les Communes ont un pouvoir de contrôle pouvant mettre en cause la responsabilité du Cabinet, mais cette notion reste très théorique, jamais vraiment utilisée. [...]
[...] Le souverain de Grande Bretagne est un symbole, il est la Couronne. Il nomme ainsi un premier ministre préalablement désigné par des élections, il fixe une politique du gouvernement par un discours du trône déjà écrit par le premier ministre, il dissout la chambre des communes sur demande du premier ministre et enfin ratifie les lois mais n'a pas le droit de véto. Les compétences du roi sont fermement inscrites dans la coutume constitutionnelle. Ainsi, lorsque la reine Victoria, en 1840, voulut présider les débats parlementaires, elle fit un énorme scandale dans les chambres, et se vit refuser ce droit. [...]
[...] Le premier ministre est en réalité le leader du parti majoritaire aux Communes. Une fois chargé de ses fonctions, il doit nommer un Cabinet, c'est-à-dire un ensemble de ministres qu'il peut révoquer. Il a de même le pouvoir de dissoudre l'Assemblée des Communes. La dissolution d'opportunité lui donne un moyen d'agir sur le Parlement, mais surtout d'estimer le soutient du corps électoral (c'est ce qu'on appelle un référendum par parlementaire interposé). W. Bagehot tentait ainsi de définir le rôle du Cabinet, qui selon lui se distinguait en deux points : le Cabinet fait la loi et l'exécute, ou il dissout la Chambre. [...]
[...] Le régime britannique est-il parlementaire ? Montesquieu développa dans son célèbre ouvrage De l'esprit des lois une interprétation de la dévolution, amenant le constituant à séparer les pouvoirs tout en les faisant collaborer : ainsi fut conçu le régime parlementaire. Ce régime politique est fondé sur une séparation souple des pouvoirs, et donne la suprématie à la fonction parlementaire, la majorité électorale va impulser une politique, des décisions par le biais de la nation. Le régime parlementaire est celui dans lequel la direction générale des affaires publiques émane d'une collaboration entre le parlement et le chef de l'Etat irresponsable, par l'intermédiaire d'un cabinet responsable dit J. [...]
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