Discours de Bayeux

Extraits

[...] Assemblée constituante caractérisée comme telle, lorsqu'elle oblige de Gaulle a adopté le Tripartisme pour donner des pouvoirs au PC). Ainsi, il se réclame des trois principes organisateurs de la souveraineté populaire, de la séparation des pouvoirs et de l'arbitrage national. De Gaulle est profondément pour la souveraineté populaire, notamment, depuis l'ordonnance du 21 avril 1944, la décision finale sur les institutions incombera au peuple le moment venu. Il est de l'essence même de la démocratie que les opinions s'expriment et qu'elles s'efforcent par le suffrage, d'orienter suivant leurs conceptions l'action publique et la législation. [...]

[...] Il explique aux gens présents : nous sortirons de ces difficultés, même de celles qu'on ajoute et qu'on ne devrait pas ajouter à celles que nous avons à supporter Il évoque alors la situation politique de la France et les difficultés qu'elle rencontre à former un gouvernement solide et fort. Pour le second anniversaire de la libération de la ville, le docteur Jeanne, maire de Bayeux souhaite faire venir le Général de Gaulle pour inaugurer un monument en souvenir de 1944. De Gaulle qui s'est retiré de la vie politique française hésite dans un premier temps puis estime que cet évènement peut être le moyen d'une bonne et belle rentrée politique et l'opportunité d'exprimer sa vision d'une nouvelle Constitution. Il veut faire bouger l'univers politique de l'époque. [...]

[...] Le Chef du Gouvernement devra être à la tête de l'exécutif. La Cinquième République a été fondée sur des domaines-clefs de ce discours mais il faut tenir compte de certains aspects propres à la Cinquième République elle-même qui a du se baser sur les leçons tirées de la Quatrième République suite à l'instabilité du régime entre 1946 et 1958 où le pouvoir était détenu par les partis politiques. Le Discours d'Epinal Le discours d'Epinal est prononcé le 29 septembre quelques heures seulement après l'adoption par la seconde Assemblée constituante du projet qui devait être soumis au référendum du 13 octobre et allait devenir la Constitution de la IVème République. [...]

[...] C'est dans ce climat d'instabilité politique, dans ce moment assez fragile de la situation politique de la France que de Gaulle, qui a gardé le silence depuis le 20 janvier, va prononcer son discours. Il choisit également un lieu et une date symbolique. En effet, Bayeux symbolise le retour en 1944 de celui qui avait refusé la défaite. De plus, entre la démission de Félix Gouin le 13 juin et l'investiture de Georges Bidault le 19 juin, la France se retrouve sans gouvernement. [...]

[...] En effet, celle-ci repousse cette ordonnance à une quasi unanimité (210 voix contre 19). Mais un amendement, prévoyant que le Gouvernement serait responsable devant l'Assemblée constituante et que cette Assemblée exercerait la plénitude du pouvoir législatif, n'avait été repoussé par la Consultative que pas 108 voix contre 101. Alors Charles de Gaulle décida de l'incorporer dans l'élection de la Constituante, élection fixée le 21 octobre 1945, en même temps qu'un référendum qui posera deux questions. La première question du référendum posé aux Français porte sur le caractère constituant conféré à l'Assemblée Voulez-vous que l'Assemblée soit constituante ? [...]