Discours de Bayeux, Charles de Gaulle, mise en confiance des Français, France, régime de Vichy, France insoumise, élite française, état, gouvernement, volonté de résiliation du passé, nouvelle institution, organes législatifs, administratifs, judiciaires
Selon Jean Lacouture, de Gaulle "mit deux mois à rédiger, vingt-sept minutes à prononcer, douze à remâcher, dix ans à mettre en pratique" le discours de Bayeux.
Le discours de Bayeux était un discours prononcé par le général de Gaulle, symbole de la résistance française, à Bayeux le 16 juin 1946. Il s'agit d'un discours commémoratif national prononcé par les Alliés deux ans après la libération de Bayeux le 7 juin 1944. Afin de comprendre la portée du discours, il est nécessaire de passer en revue les événements précédents.
[...] Toutes les nouvelles républiques avaient comme idée de reconstruire ce qui, par le passé, ne fonctionnait pas. C'est d'autant plus vrai puisqu'il montre cette envie de manière personnelle, en affirmant que « nous-mêmes nous sommes retirés de la scène ( ) pour point engager dans la lutte des partis ce qu'en vertu des événements nous pouvons symboliser ». Tout cela a conduit à des troubles nationaux et conduit inévitablement au mécontentement des citoyens à l'égard des institutions. Par ces mots, il montre que les citoyens avec le temps, et avec les instabilités se sont désengagés de la vie institutionnelle et politique du pays. [...]
[...] Cette manœuvre permet de prononcer un ton plutôt particulier lors de son discours qui ferait retenir aux principaux concernés, ce passage. Par exemple, dans une vidéo (discours de Bayeux, Ina.fr), Charles de Gaulle prononce le mot « État » dans une conviction qui marque les esprits. L'anaphore est prolongée par la répétition du mot « ici » qui, tout comme l'« État », à une particularité dans sa prononciation. Charles de Gaulle insiste sur les lieux de son discours, à en déduire que le lieu est choisi avec assurance. La Normandie, notamment Bayeux fut la première ville libérée par la résistance et l'épicentre de leur mouvement. [...]
[...] Il a également déclaré que le chef de l'État aura la « fonction de promulguer les lois et de prendre les décrets ». Il sera également chargé de « présider les Conseils du gouvernement et d'y exercer cette influence de la continuité dont une nation ne se passe pas ». De plus, si la France tombe dans une situation catastrophique, il sera dans le « devoir d'être garant de l'indépendance nationale et des traités conclus par la France ». De Gaulle clôture son discours en rappelant la question des Grecs « Quelle est la meilleure constitution ? ». [...]
[...] La France est, selon Charles de Gaulle, insoumise dans la tête et le cœur et malgré une apparence de familiarisation avec l'ennemi, les Français restent ennemis avec eux dans les cœurs par amour pour la France. Cette forme de représentation d'une France insoumise a été accentuée principalement par la résistance française. Actif dans le nord et le Sud, formant une opposition « civile » aux Allemands. « Partout où paraissait la croix de Lorraine s'écroulait l'échafaudage d'une autorité qui n'était que fictive, bien qu'elle fût, en apparence, constitutionnellement fondée », la croix de Lorraine, symbole de la résistance française, appuie l'hypothèse avancée par Charles de Gaulle d'où les Français faisaient frein à la progression et à l'installation de l'ennemi sur le territoire français. [...]
[...] En fait, entre 1871 et 1940, il y a eu 104 gouvernements. Une grande instabilité qui a accéléré la fin de cette IIIe République. Cette instabilité peut s'expliquer par des raisons institutionnelles et politiques notamment avec le principe de la responsabilité devant les deux Chambres ou un système multipartite. Par conséquent, de Gaulle ne voulait pas revenir à ce système de partis. Pendant un moment, il s'est demandé dans son discours « comment et pourquoi ( ) a fini chez nous la Ire, IIe, et IIIe République ? ». [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture