Pour Michel Debré, le suffrage universel serait le moyen de recourir à un régime présidentiel, régime qui ne conviendrait pas à la France car le suffrage universel est le principe d'expression de la volonté populaire. Il fonde la souveraineté du peuple dans un régime démocratique. Les constituants de 1958 n'ont pas voulu recréer l'erreur du vote populaire sous la Seconde République, vote qui entraîna Louis Napoléon Bonaparte au pouvoir et qui fera sombrer la République dans le Second Empire.
Sous les IIIe et IVe Républiques, le président était élu par le Parlement, à la majorité absolue des suffrages exprimés. Le président de la République était irresponsable politiquement et tous ses actes étaient contresignés. Ceci avait pour conséquence une subordination du président face aux assemblées, et donc une instabilité gouvernementale et de nombreuses crises politiques. Une partie du travail du pouvoir constituant originaire de 1958 a donc été de replacer le président de la République dans son statut de première institution de la République.
Cependant, aujourd'hui et depuis la révision constitutionnelle de 1962 à l'initiative du Général de Gaulle, le président de la République voit son pouvoir d'autant plus grand qu'il est légitimé par le peuple, idée que refusait les constituants de La Ve République.
[...] Sous les IIIe et IVe Républiques, le président était élu par le Parlement, à la majorité absolue des suffrages exprimés. Le président de la République était irresponsable politiquement et tous ses actes étaient contresignés. Ceci avait pour conséquence, une subordination du président face aux assemblées, et donc une instabilité gouvernementale et de nombreuses crises politiques. Une partie du travail du pouvoir constituant originaire de 1958 a donc été de replacer le président de la République dans son statut de première institution de la République. [...]
[...] Le fait que depuis 2001, le calendrier électoral a été inversé, les périodes de cohabitation ne sont pratiquement plus envisageables, ce qui assure au chef de l'État de toujours disposer d'une majorité à l'Assemblée nationale. Le passage au quinquennat et l'inversion du calendrier électoral sont les conséquences institutionnelles de la marginalisation renforcée du premier ministre et ainsi le chef de l'État se trouve non seulement chef de l'exécutif, mais aussi chef de l'Assemblée nationale. Ainsi sous la Vème République aujourd'hui, le président de la République détient un pouvoir sur toutes les institutions, et également sur le pouvoir législatif, ce qui fait de la Vème République un régime parlementaire à prépondérance du chef de l'État. [...]
[...] Ainsi depuis la réforme constitutionnelle de 2OOO, le président n'est élu que pour 5 ans, le passage au quinquennat avait pour objectif de renouveler la légitimité présidentielle, mais aussi d'essayer d'éviter les périodes de cohabitation. Ainsi, le président se trouve investi par le peuple d'une place importante dans les institutions, cependant l'importance que le chef de l'État occupe sous la Vème République a pour conséquence qu'il accapare la plus grande majorité des pouvoirs. Un déséquilibre du pouvoir en faveur du chef de l'exécutif L'élection du président au suffrage universel direct est aujourd'hui contestée. [...]
[...] La désignation du président de la République "Pour avoir une chance d'être élu à la présidence de la République, il faut réunir trois conditions idéales. La première : avoir atteint une dimension nationale incontestable. La deuxième : être au pouvoir ou l'avoir exercé longtemps. La troisième : avoir l'appui d'un bon appareil de parti Cette citation de Georges Pompidou éclaire bien la problématique de la désignation du président sous la Ve République. En effet, lors de l'établissement de la Constitution de 1958, un grand nombre de prérogatives vont être accordées à la fonction de président de la République, ces prérogatives commencent d'abord par le mode de désignation du président en lui-même. [...]
[...] Les parlementaires se comptant en un nombre inférieur à mille, le Parlement ne sera donc plus l'investigateur de l'élection du président de la République. L'élection au suffrage universel indirect permet au président de la République de disposer d'une certaine légitimité quant à son pouvoir et à sa place dans les institutions. La révision constitutionnelle de 1962 En 1962, la situation politique est relativement tendue, l'Algérie obtient son indépendance et le Général de Gaulle est la cible de l'attentat du Petit Clamart le 22 août. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture