« Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », cette phrase très célèbre de Lincoln, donne une définition assez concise de la démocratie. L'idéal démocratique insiste sur le fait que le pouvoir politique émane du peuple souverain. Il ne peut donc y avoir de démocratie sans implication du citoyen, c'est-à-dire sans citoyen actif. Celui-ci a donc le devoir de s'impliquer dans la vie politique, d'y participer. Comment définir la participation politique ? Il ne peut y avoir de participation si on ne se sent partie prenant d'un groupe sans sentiment d'appartenance, sans disposer de moyens de se faire entendre. Il faut donc être citoyen actif dans une société. De cela, on se posera alors la question s'il faut laisser au citoyen le plein pouvoir de gouverner donc faire de l'état l'objet d'une démocratie direct ou au contraire faut-il encadrer cette démocratie en lui plaçant différents stade de représentation. Ici l'encadrement serait plutôt la direction par des organes d'un état démocratique. Cependant la démocratie directe est l'une des formes premières de la démocratie dans laquelle le peuple exerce directement le pouvoir politique, alors que dans une démocratie représentative, il l'exerce de manière indirecte. Dans l'Antiquité et en particulier au VIe siècle avant notre ère, des cités ou des groupes sociaux étaient organisés en démocratie directe comme la cité d'Athènes par exemple. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) estime que la démocratie ne peut être que directe en se fondant sur les droits naturels des êtres humains et sur le pacte social qui les unit. Cependant, au XVIIe et au XVIII siècles, de nombreux penseurs considèrent que la démocratie directe n'est applicable que dans de petits pays, avec peu d'habitants et ayant une structure sociale homogène. Les Etats démocratiques modernes qui se sont construits à partir de la fin du XVIIIe siècle, sont caractérisés par une démocratie représentative (...)
[...] L'élu n'a d'autre engagement que d'agir en conscience et si opinions se mettent à changer, ses électeurs ne peuvent le révoquer. On peut tout de fois nuancer cette idée, car s'il n'y a pas proprement parlé de contrat entre les électeurs et l'élu . Un des caractères essentiel de la représentation est que l'élu représente la nation dans son ensemble et non que ses électeurs, c'est un des principes de la souveraineté nationale. Le mandat représentatif s'oppose au mandat impératif. [...]
[...] L'un des risques du système représentatif est de voir le parlement s'approprier la souveraineté nationale et abuser de ses pouvoirs. Ce risque est présent lorsque les groupes parlementaires ou certains de leurs membres, ou l'assemblée font et défont les gouvernements sans que le peuple ne soit amené à donner son consentement. On peut en effet considérer qu'en présentant leur programme lors de la campagne électorale, les députés ont proposé un contrat aux électeurs et qu'il ne leur revient pas de le remettre en question à plusieurs reprises durant leur mandat pour des motifs purement politiciens. [...]
[...] La représentation résulte de la volonté générale du peuple qui est donc le représenté. C'est la théorie de la souveraineté nationale qui justifie la représentation : pour exercer sa souveraineté l'individu doit déléguer l'exercice du pouvoir à ses représentants. La représentation est nécessaires, en effet matériellement une démocratie directe est impossible, il faut donc que certaine personnes parlent et agissent au nom du peuple. A l'origine de la démocratie représentative il y a une profonde méfiance à l'égard du peuple et de la démocratie directe. [...]
[...] Dans ce dernier cas, si la majorité absolue n'a pas été obtenue au premier tour, un second tour est organisé avec les candidats ayant rempli les conditions prévues (ex : pourcentage des inscrits). Le deuxième tour laisse la possibilité aux petits partis de conclure des alliances pour obtenir des élus là où ils sont les plus forts en échange de report de voix ailleurs. Nous avons donc vu la démocratie représentative, sa mise en place et ses avantages, nous allons donc voir la démocratie semi-directe. B. La démocratie semi-directe au plus près de l'idéal démocratique ? [...]
[...] Les critiques de la démocratie semi-directe. Comme on a pu le voir précédemment, la démocratie semi-directe, consiste principalement à permettre aux citoyens de demander à l'aide de pétitions l'organisation d'un referendum de ratification sur un texte fédéral ou un traité international. De manière plus générale les constitutions contemporaines font une place significative au referendum qui consiste à poser plusieurs questions liées à l'organisation publique ou à la vie économique et sociale. Cependant le referendum peut être détourné de son objectif premier, en effet il peut être soumis au peuple, non pas pour répondre de manière objective à une question posée mais pour marquer une adhésion au gouvernant qui pose la question. [...]
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