La représentation n'allègue pas aux citoyens toutes les prérogatives instituées dans la démocratie. Elle apparaît même comme un véritable obstacle à l'exercice de la souveraineté nationale (I). La démocratie représentative qui devrait assurer à tous une place dans le pouvoir, présente des paradoxes qui prouvent que la démocratie, comme le dit Aristote, est seulement la moins désastreuse des institutions politiques (II)
[...] Comme dit précédemment, la démocratie directe est peu probable dans les Etats modernes. Les techniques établies pour modérer la représentation amènent une nouvelle forme de démocratie semi-directe, beaucoup plus abordable, et garantissant de la façon la plus sûre de conserver les droits subjectifs des citoyens. Pour exemple le plus abouti, des électeurs peuvent organiser une nouvelle élection afin de confirmer ou d'infirmer le mandat d'un élu. Il s'agit d'une application d'un mandat impératif qui a existé en URSS, et est pratiqué dans certains états fédérés des Etats-Unis. [...]
[...] Une fois le choix fait, c'est la volonté du représentant qui fait la loi et non celle du peuple. La seule façon de faire une loi, dixit Rousseau, c'est de la faire ratifier par le peuple, sinon elle n'acquiert aucune force obligatoire. Aujourd'hui, la donne est différente. En effet, les électeurs ne choisissent plus les députés après avoir porté un jugement sur les qualités respectives des candidats. L'électeur fonde son choix non plus sur un homme, qu'il considère digne de le représenter ou de représenter la nation, mais bien sur une orientation politique qui permettra le plus le plein épanouissement de la population. [...]
[...] C'est peut-être ce qui est le paradoxe profond de la démocratie représentative, plus élitiste que véritable représentation du bien être et de la volonté d'une Nation. [...]
[...] Il ne faudra pourtant pas totalement dégager les idéologies marxistes qui bien que extrêmes, apportent tout de même une idée de la démocratie qui est vraiment celles avancée par les rédacteurs de la Constitution des Etats- Unis en 1776. Le mandat représentatif, concept contraire à la démocratie Comme le déclarait la Constitution de 1791: "Les représentants nommés dans les départements ne sont pas représentants d'un département particulier, mais de la nation entière". C'est pourquoi on considéré en 1962 qu'était contraire au principe du régime représentatif, l'ordonnance qui mettait fin au mandat des parlementaires algériens au Parlement français après l'indépendance de l'Algérie. [...]
[...] Tocqueville fût surpris en découvrant le mérite commun des gouvernés et très rare des gouvernants. L'élection ne garantie pas la bonté des choix. Le mandat impératif est donc impossible dans la mesure où ça bloquerait le fonctionnement de l'assemblée, les instructions seraient incompatibles, le représentant doit être libre pour assumer ses fonctions. Le représentant n'est pas seulement un porte-parole, il transmet la volonté de ceux qui l'ont confié. Barnave nous dit qu'un représentant est chargé de vouloir pour la nation, tandis qu'un simple fonctionnaire n'est jamais chargé que 'agir que pour elle. [...]
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