Pour Georges Vedel, les institutions du Royaume-Uni sont une « collection de paradoxes ». Ce pays, qui est une démocratie de référence dans le monde, s'étant construite progressivement et à travers un certain consensus, pratique le scrutin majoritaire uninominal à un tour, appelé aussi scrutin à la pluralité des voix, pour l'élection des membres de la Chambre des Communes (...)
[...] Le scrutin majoritaire à un tour entraîne une sur-représentation du parti vainqueur et le bipartisme. Les élections générales, où sont élus les membres de la Chambre des Communes, sont très importantes : on y décide quelle sera la politique nationale pour la nouvelle législature. C'est le candidat qui arrive en tête dans sa circonscription qui est élu the-first-past-the-post quelle que soit son avance sur ses concurrents. Les voix qu'obtiennent les partis vaincus ne sont donc pas prises en compte. La tendance politique de la Chambre des Communes détermine celle du Gouvernement. [...]
[...] En contrepartie les institutions britanniques tendent vers un équilibre en donnant un statut à l'opposition et la majorité est dans une certaine mesure encadrée. Comme le parti vainqueur ne représente souvent qu'une majorité relative des électeurs, l'opposition joue un rôle officiel qui est établi par les institutions. Il convient de préciser que ce n'est pas un simple fait, mais une véritable institution. Le chef du parti minoritaire à la Chambre des Communes a pour titre leader de l'opposition de Sa Majesté. [...]
[...] La démocratie majoritaire britannique : atouts et limites. Pour Georges Vedel, les institutions du Royaume-Uni sont une collection de paradoxes Ce pays, qui est une démocratie de référence dans le monde, s'étant construite progressivement et à travers un certain consensus, pratique le scrutin majoritaire uninominal à un tour, appelé aussi scrutin à la pluralité des voix, pour l'élection des membres de la Chambre des Communes. Il offre un avantage au parti vainqueur qui est alors sur-représenté et a pour conséquence le bipartisme : seulement deux partis jouent un rôle majeur sur la scène nationale, le New Labour et le Conservative Party. [...]
[...] Le Royaume-Uni est régit par une véritable tradition démocratique, comme le montrent certaines instances. B. Des institutions encadrent la majorité. La Couronne, la Chambre des Lords ou le pouvoir judiciaire, qui sont des institutions de tempérament traditionaliste, encadrent le pouvoir de la majorité pour l'empêcher d'agir de manière dictatoriale. De plus, depuis 1979, les MPs (Members of Parlement) peuvent, par l'intermédiaire des Departement Select Committees ou de commissions spécifiques (comme la Joint Committee on Human Rights), contrôler l'action du gouvernement. [...]
[...] Il permet de dégager une majorité même si en février 1974, aucun parti n'a obtenu la majorité des sièges et entre 1918 et 1931, on a connu une période de gouvernements de coalition, ce qui était dû au tripartisme (rôle important du parti libéral-démocrate, héritier du parti whig). B. Le scrutin à la pluralité des voix conduit au bipartisme. On associe effectivement démocratie majoritaire britannique et bipartisme, qui est une quasi-constante de la vie politique au Royaume-Uni. L'émergence du Labour, extrapolation des Trade-Union Congress (T.U.C), a bouleversé la vie politique britannique au XXème siècle, rajoutant une troisième force qui a progressivement remplacé en terme d'influence le parti libéral-démocrate. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture