La Révolution française a rompu l'unité de l'État et de la religion. Le roi n'est plus le représentant de Dieu sur terre. Les biens du clergé sont confisqués et de nombreux prêtres sont exécutés. La France est ravagée par la guerre civile. Pour ramener la paix religieuse en France, le Premier Consul, Napoléon, négocie avec le pape Pie VII. En 1801, ils signent le Concordat. La religion catholique est officiellement reconnue comme celle de la majorité des Français. Les prêtres deviennent des fonctionnaires chargés d'assurer le service des cultes et sont rémunérés en conséquence. Cette rémunération est vue par Fernand de Ramel comme une « réparation nécessaire » au clergé privé de tout bien après la Révolution. De plus, les prêtres doivent jurer fidélité au régime. Les pasteurs protestants et les rabbins sont logés à la même enseigne. Mais, Napoléon adopte toute une série de lois organiques qui codifient jusqu'à la vie des prêtres et leur interdisent toutes initiatives sans le consentement du gouvernement. C'est une première cause de conflit, le Vatican ne reconnait pas ces articles organiques. La deuxième cause est que cette église fonctionnarisée va durer durant tous les régimes autoritaires et monarchiques qui se succèdent au XIXe siècle.
[...] C'est Astride Briand qui dépose le projet de loi que l'on connait aujourd'hui et qui fut adopté par le Sénat le 6 Décembre 1905. Le bloc de gauche s'inscrit également dans une société moderne, la plupart d'entre eux sont franc-maçons (Jules Ferry, Léon Gambetta, Émile Combes, Maurice Rouvier . ) et on les dit amis du progrès, de la science et des droits de l'Homme. En s'inscrivant dans cette catégorie que l'Église repousse ardemment ils sont clairement les opposants les plus virulents. Il faut tout de même dire que les francs-maçons sont spiritualiste mais ils s'opposent clairement et violemment à l'Église. [...]
[...] D'abord elle touche l'école puis l'État. En 1899, le ministre de l'Instruction publique, Georges Leygue, dépose un projet de loi, instituant le "stage scolaire". Il s'agit d'exiger des candidats aux grandes écoles un certificat constatant que leurs trois dernières années d'études avaient été faite dans un établissement de l'État. Cette mesure est dirigée directement contre les congrégations qu'on accuse d'exercer une emprise dangereuse sur l'esprit des jeunes de Saint-Cyr et Polytechnique. Mais, ce fut un échec. Depuis, vingt ans déjà, les membres du parti de gauche tentent de défaire ce système de congrégation mais en vain. [...]
[...] Le gouvernement français conserve la main mise sur l'organisation de l'Église Catholique. Le clergé (24000 personnes) doit lui prêter serment de fidélité. Ce que Pie VI a auparavant refusé catégoriquement à Louis XVI. Ainsi, le gouvernement s'engage à rémunérer les ministres du Culte catholique (qui avaient été privé de la dîme sous la Révolution) comme le souligne Fernand de Ramel à la ligne 76 "il fut publiquement reconnu et déclaré qu'une compensation juste et équitable était due[ . ainsi que des autres confessions en France, la confession d'Augsbourg, les protestants luthériens et calvinistes, les réformés et les juifs qui Bénéficient des mêmes droits à partir de 1808. [...]
[...] En 1883, Ferry écrit une circulaire pour rappeler le bien fondé de l'enseignement laïque et encourage les enseignants laïques à poursuivre dans cette voix. Puis, plusieurs histoires viennent marquer la France, notamment l'affaire Dreyfus en 1894 qui marque un véritable fossé entre les cléricaux et les anticléricaux. Elle est la preuve que la République est bel et bien enracinée et solide. La montée en masse du radicalisme avec Waldeck-Rousseau dans un premier temps qui suite à l'affaire Dreyfus s'inscrit dans une politique anticléricale qui est encore plus forte avec Combes et devient une politique anti- catholique. [...]
[...] Au début de l'année 1906, commence les Inventaires des biens de l'Église. Son application donne lieu à des violences graves. Les agents de l'État accrédités pour ce travail se heurtent aux prêtres et aux croyants qui refusent l'ouverture des tabernacles. La crise des Inventaires fait tomber le gouvernement. Dans le nouveau cabinet Aristide Briand est nommer ministre des Cultes (bien que l'État se soir séparé définitivement de l'Église), et Clémenceau ministre de l'intérieur. La décision est prise de suspendre les Inventaires et d'appliquer le loi moins radicalement. [...]
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