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Le rêve ultime des révolutionnaires ainsi que des pères fondateurs était surtout de faire du pouvoir législatif, la couronne de la pyramide des pouvoirs : une source principale et fondamentale de laquelle la loi allait et devait sans doute s'inspirer. Ils considéraient même que le rôle de leur Président se réduisait à être un « rôle d'administrateur de la politique et l'instrument du Congrès/Parlement ». Nous voyons donc à quel point ce n'était en rien le chef de l'État et le pouvoir central du pays : il ne bénéficiait pas de la prépondérance qu'il a obtenue au fur et à mesure de l'évolution historique des deux pays.
Ceci dit, le rêve prend une autre dimension au fil du temps, mais aussi deux conceptions différentes de ce que l'on appelle Président de la République. Le rêve des Français et celui des Américains étaient différents et se manifestent à présent différemment dans les deux pays. Vu que fréquemment la France fut qualifiée en partie de Régime présidentiel, le rôle du Président coïnciderait avec les fonctions du Président de la République américain. Quels critères pouvons-nous donc dégager afin de contraster la définition que présentent les deux pays concernant leur Président de la République ?
En pratique, un intérêt serait de nuancer les différences dans l'application du pouvoir du Président ainsi que le rôle que joue le régime des deux pays sur celui-ci et les implications théoriques consistant à dégager et mettre l'accent sur l'importance de la présence du Président et l'impact qu'il a sur son régime politique.
[...] Ceci dit, nous cherchons à identifier les effets de l'utilisation de ce mode d'élection spécial aux États-Unis sur son régime. D'abord, le système instauré connaît plusieurs faiblesses du fait qu'il est non seulement long et onéreux, mais aussi, se présente surtout comme étant un obstacle à la démocratie vu qu'il sous-entend que le candidat qui obtient la majorité des grands électeurs devient Président nonobstant au fait qu'il n'a pas obtenu le plus grand nombre de voix au suffrage universel. Ceci a en effet été le cas avec le Président G.W. [...]
[...] Par exemple, les nombreux Présidents du pays s'en sont servi que ce soit pour l'utilisation de la bombe atomique, ou même pour l'institution d'un état d'urgence en 2001 par G.W. Bush qui a arrêté les prétendus terroristes. En France, le Président de la République a des pouvoirs qui lui sont propres. C'est-à-dire, sept pouvoirs qui n'exigent pas un « contreseing » ministériel. Il est celui qui nomine le Premier ministre et trois membres du Conseil constitutionnel, dont le Président (il est gardien de la Constitution). [...]
[...] Ce mode d'élection du Président a un effet négatif sur le régime présidentiel du pays. D'autre part, en France, le mode des élections, depuis la Vème République est différent de celui des États-Unis. En effet, le peuple participe massivement à un referendum mis en place par le général Charles de Gaulle en 1962 et répond par oui concernant le nouveau mode d'élection du Président de la République : le peuple est à présent capable d'élire ce dernier au suffrage universel direct. [...]
[...] Chaque État a un nombre de grands électeurs proportionnel à son nombre de sénateurs et de représentants. Ces derniers (au nombre de 538) ont un mandat impératif, et est élu Président le candidat qui obtient la majorité des mandats électoraux : 270 grands électeurs. Ceci dit, en cas de ballotage, la Chambre des représentants se prononce pour le Président. Ensuite, en France, avec l'arrivée de la Vème République en 1958, le Président de la République n'est plus élu par le Parlement (il ne lui doit pas son poste), mais par un collège élargi de notables bien sûr accompagnés de électeurs choisis parmi ces notables. [...]
[...] En effet, ce dernier est pourvu de moyens d'action sur le Président (bien que le Président ait lui aussi des moyens d'action sur le Congrès). D'abord, de façon directe, si le Président est reconnu coupable de trahison, corruption ou autres crimes et délits graves, celui-ci est destitué de son poste par le Congrès à travers le moyen de « l'impeachment ». De plus, indirectement, il a le pouvoir d'autorisation du Sénat pour la nomination des hauts fonctionnaires, d'autorisation en matière d'engagement des troupes à l'étranger, de refus de la ratification des traités, de contrôle des membres de l'Administration, de refus des crédits dont le Président a besoin pour agir et enfin, malgré le fait que cette pratique a été jugée inconstitutionnelle en 1983, le Congrès l'utilise encore, c'est le véto législatif : nous en tirons donc que bien que le Président dispose et acquiert de nombreux rôles importants vis-à-vis de son peuple et de sa patrie, son pouvoir est contrebalancé par celui du Congrès qui lui aussi, exerce une sorte de pouvoir sur les décisions et les actes du Président. [...]
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