Constitution de la Ve République, politique présidentielle, Constitution du 4 octobre 1958, personnalité du chef de l'État, pouvoirs, statut du président
Le Président de la République est « le détenteur de la volonté de l'État » disait le général de Gaulle dans sa conférence de presse du 31 janvier 1964. Cette conception du Président de la République va à l'encontre de celle de la III ou la IV qui considérait que le Chef de l'État n'avait qu'un rôle de « première magistrature morale du régime » selon l'expression de Berlia.
La Constitution du 4 octobre 1958 marque ce passage de la IVe à la Ve République et donc entre cette différence de conception. Ce changement de Constitution correspond en 1958, à un changement de régime qui lui-même favorise une certaine conception de la politique. La politique peut être dite de type présidentiel, c'est-à-dire qu'il en revient au Président de diriger pour l'essentiel le pays.
[...] Depuis la III République, le septennat s'imposait. La pratique quant à elle a fait naître petit à petit des problèmes d'usures et de dérive du pouvoir. (ex : cas de la réélection). Ainsi, dès 1973, G. Pompidou souhaite mettre en place le quinquennat. Il soumet donc un projet aux deux assemblées. Celui- ci est adopté pour autant, Pompidou se refuse à poursuivre la procédure. Il faut attendre le référendum du 24 septembre 2000, impulsé par J. Chirac (Président) et L. [...]
[...] La Constitution de la Ve République favorise-t-elle une politique présidentielle ? Le Président de la République est le détenteur de la volonté de l'État disait le général de Gaulle dans sa conférence de presse du 31 janvier 1964. Cette conception du Président de la République va à l'encontre de celle de la III ou la IV qui considérait que le Chef de l'État n'avait qu'un rôle de première magistrature morale du régime selon l'expression de Berlia. La Constitution du 4 octobre 1958 marque ce passage de la IVe à la Ve République et donc entre cette différence de conception. [...]
[...] La dernière en date est celle du 21 avril 1997, effectuée par le Président J. Chirac. Ensuite, le Président de la République a aussi la possibilité de soumettre un référendum à la population afin d'adopter une loi (article 11) ou afin de réviser la Constitution (article 89). Cette procédure permet au Président de la République de renforcer sa légitimité mais pas seulement. Elle permet aussi d'adopter des réforment qui divisent la classe politique. Ainsi, sept référendums législatifs ont eu lieu, le dernier en date est celui du 19 mai 2005 sur la ratification du Traité mettant en place une Constitution pour l'Europe. [...]
[...] Dans cette conception, l'importance du rôle du chef de l'État semble être clairement définit. Pour autant, après neuf années de cohabitation entre 1986 e 2002, le retour de la puissance présidentielle semble être non concevable. En effet, suite à ces événements, le Premier ministre a bien pris conscience des pouvoirs politiques et juridiques que lui attribue la Constitution (art 20 alinéa 1er). D'où ce développement de la puissance gouvernementale. [...]
[...] En effet, celui-ci sur le fondement de l'article 20 de la Constitution conduit la politique de la Nation. Le Chef de l'État est donc mis à l'écart. De plus comme il en revient au Premier Ministre de conduire sa propre politique, sa responsabilité pénale envers le Président de la République n'a plus lieu d'être. Progressivement, nous remarquons donc une affirmation de la puissance gouvernementale Une affirmation progressive de la puissance gouvernementale. Lionel Jospin, en tant que Premier Ministre, le 16 mars 2000 indiquait : Le Président de la République laisse le Gouvernement gouverner . [...]
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