Charles de Gaulle est né le 22 novembre 1890. Il mène une très grande carrière militaire et participe à l'organisation de la résistance française durant la seconde Guerre mondiale à partir de l'Angleterre d'où il lance son fameux appel du 18 juin 1940 sur la BBC de Londres.
A la fin de la guerre, de Gaulle est président du gouvernement provisoire mais il démissionne en janvier 1946. Désapprouvant la Constitution de la IVe République adoptée le 27 octobre 1946, il se retire de la vie politique.
Ce n'est que lors de la crise d'Alger de mai 1958 qu'il reparaît en politique. Après que le président René Coty ait appelé « le plus illustre des français » à constituer un gouvernement le 1er juin 1958, le gouvernement de de Gaulle a eu l'autorisation du Parlement pour faire une nouvelle Constitution avec la loi constitutionnelle du 3 juin 1958. Après modification par le Comité consultatif constitutionnel, puis approbation par le Conseil d'Etat, le projet de Constitution a été soumis à référendum puis promulgué le 4 octobre 1958.
De Gaulle accède à la présidence de la République le 8 janvier 1959 et négocie l'indépendance de l'Algérie en avril 1962. Après l'attentat du Petit-Clamart où il manque de se faire assassiner, de Gaulle instaure par référendum, le 28 octobre 1962, l'élection du président de la République au suffrage universel direct afin de doter son successeur d'une grande légitimité.
Dans sa conférence de presse du 31 janvier 1964, le général de Gaulle fait une sorte de bilan sur les débuts de la Constitution de la Vé République et dévoile son idée de ce que doivent être les différents pouvoirs et les rapports qui doivent exister entre eux.
Ainsi, il est intéressant de se pencher sur la pensée gaullienne telle qu'elle est exprimée dans ce discours de 1964 et de se demander ce qu'est le régime idéal gaullien.
Tout d'abord, de Gaulle présente sa vision de la Constitution lorsqu'il dit « Une Constitution, c'est un esprit, des institutions, une pratique » (Section I), puis il décrit quels doivent être les pouvoirs du président de la République et ses rapports avec les différentes institutions selon lui (Section II).
Cette vision gaullienne de ce que doivent être les institutions est matérialisée dans la Constitution de la Vé République.
[...] En effet, un texte constitutionnel diffère toujours en fonction de la pratique qu'on en fait, et ceci tient souvent pour une part aux hommes comme le souligne de Gaulle. Par exemple, sous la IIIe République, lorsque Mac Mahon utilisa le droit de dissolution en 1877, une majorité républicaine est sortie des urnes alors que le président était monarchiste. Suite à cet usage inutile du droit de dissolution, plus aucun président de la IIIe République n'osa dissoudre la chambre des députés : les rares présidents qui tentèrent de la dissoudre n'eurent pas l'accord (qui était obligatoire) du Sénat. [...]
[...] En réalité, de Gaulle veut montrer que la nouvelle Constitution a prouvé son utilité dans la pratique et qu'elle est tout à fait adaptée au pays. De plus, de Gaulle vante le fait que la Constitution soit conçue aussi bien pour les situations ordinaires que pour les situations difficiles avec la possibilité pour le président d'avoir recours au peuple pour connaître son avis (référendum), l'article 16 de la Constitution qui permet au président de la République d'obtenir les pleins pouvoirs en cas de crise majeure, ou bien encore la possibilité pour le président de dissoudre l'Assemblée nationale. [...]
[...] ) ou bien qu'il le fasse de son plein gré. Cette responsabilité politique du Premier ministre devant le chef de l'Etat est donc propre à la pensée gaullienne. De Gaulle énonce les capacités du chef de l'Etat à arrêter les décisions prises dans les Conseils, à promulguer les lois, négocier et signer les traités, décréter ou non les mesures qui lui sont proposées, être le chef des armées et nommer aux emplois publics. Il souligne le fait que c'est le président qui doit prendre sur lui de faire tout ce qu'il faut en cas de péril (référence à l'article 16 de la Constitution) et qui est le seul à détenir et à déléguer l'autorité de l'Etat afin d'insister sur son importance nouvelle. [...]
[...] Une Constitution, c'est un esprit, des institutions, une pratique le général de Gaulle (conférence de presse du 31 janvier 1964) Charles de Gaulle est né le 22 novembre 1890. Il mène une très grande carrière militaire et participe à l'organisation de la résistance française durant la seconde Guerre mondiale à partir de l'Angleterre d'où il lance son fameux appel du 18 juin 1940 sur la BBC de Londres. A la fin de la guerre, de Gaulle est président du gouvernement provisoire mais il démissionne en janvier 1946. [...]
[...] Tout d'abord, de Gaulle présente sa vision de la Constitution lorsqu'il dit Une Constitution, c'est un esprit, des institutions, une pratique (Section puis il décrit quels doivent être les pouvoirs du président de la République et ses rapports avec les différentes institutions selon lui (Section II). Cette vision gaullienne de ce que doivent être les institutions est matérialisée dans la Constitution de la Vé République. La Constitution selon de Gaulle Une Constitution, c'est un esprit, des institutions, une pratique Dans cette phrase, de Gaulle fait état de sa vision de la Constitution. [...]
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