Selon De Gaulle, le peuple est la source de tout pouvoir, c'est l'acteur fondamental de la Ve République. Nous le voyons très bien à travers l'article 2 alinéa 5 de la Constitution qui dispose que le principe de la République est un « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». De Gaulle a voulu redonner la place qu'il se doit au peuple au sein de la République. De plus, dans le discours de Bayeux de juin 1946, le général de Gaulle, indique qu'il veut un exécutif fort contrairement à la IIIe République.
Ces deux désirs sont présents dans la Constitution de 1958 et seront renforcés par la révision constitutionnelle de 1962. De 1958 à 1962, le président de la République est élu par un collège d'électeurs d'environ 1 300 000 personnalités dont font partie des parlementaires. Jusqu'en 1962, le président était donc élu de manière indirecte.
[...] B Un régime parlementaire à tendance présidentielle Il ne semble pas juste de dire que le régime de la Ve république n'en est plus un et que nous sommes dorénavant dans un régime présidentiel. La Ve République conserve des caractéristiques essentielles du régime parlementaire, notamment l'article 12 qui permet au président de dissoudre l'Assemblée nationale. D'autre part, selon l'article 49, le Parlement peut voter une motion de censure renversant le gouvernement. Il apparait donc que la Ve République demeure un régime parlementaire. [...]
[...] Gicquel, le régime de la Ve République est un régime présidentialiste. Selon lui, la Ve République mêle parlementarisme comme cela était le cas sous la IVe République et élection au suffrage direct. Il semble donc que sans être complètement présidentiel ou bien complètement parlementaire, le régime de la Ve République est un compromis entre les deux, cela étant une conséquence directe de la révision de 1962. Cette révision a aussi eu des conséquences autres, notamment des conséquences sur l'institution présidentielle II) Un renforcement de l'institution présidentielle qui reste à nuancer La révision de 1962 a permis au président de tirer une plus grande légitimité à l'égard du peuple dans son élection, mais également une certaine responsabilité politique. [...]
[...] Exception faite de l'élection présidentielle de 2002, où J. Chirac est élu avec près de des voix. Cependant, il ne fait pas minimiser le fait que même si le président est élu avec une courte majorité, il n'en demeure pas moins qu'il est élu par la moitié des électeurs votants, ce qui n'est pas négligeable. En révision la Constitution en 1962, le général de Gaulle pensaient obtenir une majorité écrasante ou du moins sans ambigüité. Les élections qui suivirent la révision ont eu lieu en 1965. [...]
[...] La non- réélection impliquerait une défiance et un désaveu du peuple vis-à-vis de la politique menée durant le mandat précédent. Par ailleurs, étant donné que le peuple élit son président, cela implique une certaine confiance du peuple par son président. Si ce dernier ne contente pas son électorat, il va alors devoir répondre de son action devant le peuple. Là est le double tranchant de l'élection au suffrage du suffrage universel direct. Le président doit satisfaire l'électorat qui l'a élu, mais avec plus de légitimité et d'autorité, son action s'en trouve en théorie facilitée. [...]
[...] Le référendum va obtenir un résultat positif à une large majorité. Cette procédure est un succès politique, mais entraine une crise politique, car le parlement a été court-circuité. Il faudra attendre 1965 pour que le nouveau mode d'élection du président de la République soit mis en place. Ce dernier invite à s'interroger sur la nature du régime de la Ve République. Rappelons que celle-ci est un régime parlementaire, il est également intéressant d'examiner si cette élection a eu des conséquences tout au long de l'exercice du pouvoir présidentiel. [...]
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