"Le président est évidemment le seul à détenir et à déléguer l'autorité de l'État".
Cette soi-disant évidence que rétorque de Gaulle dans sa conférence de presse du 31 janvier 1964 ne définit peut-être pas en vérité le rôle du Président de la République en France.
Deux ans auparavant cette déclaration, en octobre 1962, la Constitution fut modifiée.
Depuis cette modification sur l'institution du suffrage universel direct, le rôle du président est une réelle problématique.
En effet, le président dépend d'un référendum, mais celui-ci dès son origine ne fût pas réellement désiré. La naissance du projet de référendum était déjà un problème. Il est né d'un compromis entre de Gaulle et les ministres d'État. L'expérience des élections de 1848 a provoqué des préjugés sur l'exercice du référendum. Car de Gaulle et Debré (têtes pensantes de la constitution) laissaient entendre qu'il était déplacé de faire élire le peuple « un président arbitre » dont le rôle serait en retrait.
Ainsi, de Gaulle et Debré préféraient nettement un suffrage universel direct, un régime de notable (d'inspiration très 19e siècle) qui élirait le président. Ils réalisent que ces notables ne deviendraient que des responsables des partis politiques locaux. C'est pourquoi les voix des Français ont une certaine force de frappe (tels que les référendums du 28 septembre 1958, 8 janvier 1961, 8 avril 1961).
Cependant, malgré ce contexte, un constitutionnaliste, Dodier Maus, se montre beaucoup plus optimiste.
[...] ) En clair, le président de la République est dépendant du peuple, car c'est le peuple qui l'investit. Le chef de la nation est légitimé par le peuple en plus de son irresponsabilité politique. De plus, on assiste à un parlement humilié par le fait majoritaire. On entretient le schéma présidentialiste, car la réforme du quinquennat a également joué un rôle important dans la culture de cette primauté que Didier Maus qualifie de principe de supériorité avec renouvellement de l'assise populaire. [...]
[...] Deux ans auparavant cette déclaration, en octobre 1962, la constitution fut modifiée. Depuis cette modification sur l'institution du suffrage universel direct, le rôle du président est une réelle problématique. En effet, le président dépend d'un referendum, mais celui-ci dés son origine ne fût pas réellement désirée. La naissance du projet de référendum était déjà un problème. Il est né d'un compromis entre De Gaulle et les ministres d'État. L'expérience des élections de 1848 a provoqué des préjugés sur l'exercice du référendum. [...]
[...] Au-delà de la tradition parlementariste entourant le président, son élection au suffrage universel direct a été une véritable révolution. II LA REVOLUTION : L'ELECTION AU SUFFRAGE UNIVERSEL DIRECT ET LA PRIMAUTE PRESIDENTIELLE Depuis l'adoption du referendum de 1962, premier point de discussion de Didier Maus cela a occasionné le bouleversement au suffrage universel direct et la primauté présidentielle et sa fragilité Le bouleversement du suffrage universel direct La surlégitimité qui en découle va considérablement peser sur le fonctionnement des institutions. [...]
[...] C'est certainement le point à relever derrière cette affirmation de Didier Maus, que le Président est et doit être le chef incontesté de l'exécutif Cette idée est la protection particulière où la tradition ne veut aucun cas que les parlementaires l'attaquent personnellement, lors des débats. Ce principe est corroboré par l'article 26 et la loi 29 juillet 1881 sur la presse qui punit l'offense au président de la République (tombée en désuétude depuis). Cependant, il ne faut pas oublier toutefois l'idée de la responsabilité globale devant le peuple français lorsque son mandat doit être renouvelé, car le président est élu pour exercer des attributions effectives. Des attributions effectives Le rôle du président est tout de même est d'être l'arbitre des institutions. [...]
[...] La question de la primauté présidentielle a pu faire écrire à certains analystes (et non des moindres) que la France connait un régime parlementaire présidentialiste. Pourtant, la Veme République est également parlementaire. C'est même un des principes posés par la loi du 3 juin 1958. Cette nature ambiguë du régime est bien illustrée au niveau du président qui est à la fois l'héritier d'une tradition, un chef d'État irresponsable et l'incarnation d'une révolution. La légitimité que lui a conférée son élection au suffrage universel direct lui réserve une place toute particulière. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture