Sous la 3e République, la pratique constitutionnelle donne au Président un rôle quasi de représentation, option que la 4e République ne remet pas en cause. L'histoire de la fonction présidentielle depuis 1958 est différente. La Constitution de la 5e République, approuvée par référendum et promulguée le 4 octobre 1958, confie d'importantes prérogatives au chef de l'Etat, dû à l'influence du Général de Gaulle. La personnalité du premier Président avec le contexte de l'époque (affaire algérienne) fait prévaloir une conception particulière du rôle du chef de l'Etat avec un Président doté de larges prérogatives. Alors que la pratique de la 3e République donne au Président un rôle représentatif, quelles évolutions connaît le Président sous la 5e République, s'impose-t-il au-dessus des partis comme le voulait de Gaulle ? Nous verrons donc dans un premier temps l'application de la vision gaullienne pour ensuite aborder son évolution.
[...] Même si l'existence d'un exécutif bicéphale doit le limiter (Le Premier Ministre doit déterminer la politique de la nation, Article la pratique politique a quelque peu favorisé le Président en lui conférant, de manière non écrite, de larges prérogatives, notamment lors du fait majoritaire. II- L'évolution de la conception initiale Des approfondissements favorables à une pratique présidentialiste La révision constitutionnelle de 1962 instaure l'élection du Président au suffrage universel, ce qui renforce sa position vis-à-vis d'un Premier Ministre qui n'est pas élu. C'est pour lui, la garantie d'une légitimité démocratique. De plus, l'élection présidentielle mobilise un grand nombre d'électeurs (taux d'abstention le plus bas), l'action des partis est rythmée par l'échéance présidentielle. [...]
[...] L'article 16 offre un trait essentiel de la fonction présidentielle. En cas de besoin relatif à la sauvegarde des "institutions de la République, de l'indépendance de la Nation, de l'intégrité du territoire", le Président peut s'arroger les pleins pouvoirs. Le Président de la République bénéficie d'une immunité avec l'article 68. Il est politiquement irresponsable ce qui renforce son pouvoir d'arbitre impartial dans le sens qu'il n'est pas sous la menace du droit sauf en cas de haute trahison. Un Président, chef de l'exécutif Le Président de la République peut saisir le Conseil Constitutionnel et nomme 1/3 des membres ainsi que son Président. [...]
[...] De plus, la révision constitutionnelle de 2008 a eu pour but d'encadrer le pouvoir exécutif et de donner plus de poids au Parlement : - Le Président devra se limiter à deux mandats consécutifs - Le Président ne présidera plus le Conseil Supérieur de la Magistrature - Partage de l'ordre du jour - Droit de veto du Parlement sur les nominations du Président - Référendum d'initiative populaire. Bien que ces dernières réformes ne soient pas des prérogatives du Président, elles le touchent indirectement. Même si la Constitution de 1958 ne lui offre pas une suprématie, il semble que la pratique aille dans cette voie. [...]
[...] L'histoire de la fonction présidentielle depuis 1958 est différente. La Constitution de la 5e République, approuvée par référendum et promulguée le 4 octobre 1958, confie d'importantes prérogatives au chef de l'État, dûe à l'influence du Général de Gaulle. La personnalité du premier Président avec le contexte de l'époque (Affaire Algérienne) fait prévaloir une conception particulière du rôle du chef de l'État avec un Président doté de larges prérogatives. Alors que la pratique de la 3e République donne au Président un rôle représentatif, quelles évolutions connaît le Président sous la 5e République, s'impose t'il au-dessus des partis comme le voulait de Gaulle ? [...]
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