Donald Trump, François Hollande, droit constitutionnel de leur pays, constitution française, constitution américaine, pères fondateurs, Ve république, pouvoir exécutif, système politique, président Bill Clinton, conseil supérieur de la magistrature, article 16 de la constitution, fonctionnement institutionnel, États-Unis, France, François Mitterrand, Jacques Chirac, impeachment
François Hollande arrive aujourd'hui à la fin de son mandat, alors que Donald Trump commence tout juste le sien. L'un est le président de la plus grande puissance mondiale, les États-Unis, l'autre d'une puissance régionale qu'est la France. Le président français François Hollande et le président américain Donald Trump ne sont pas comme le président allemand, par exemple, effacés de la scène politique par un chancelier ou un Premier ministre. Ils sont en effet les représentants de leur État, ils sont l'image politique de leur pays aux yeux du reste du monde. La France et les États-Unis sont, en effet, deux États où le rôle du président est central. Cela ne peut paraître que peu surprenant aux États-Unis, puisqu'un régime présidentiel y est instauré depuis le XVIIIe siècle. Le président américain est donc une institution assez ancienne désormais. Le régime présidentiel est une caractéristique des États-Unis. Les États-Unis sont le seul État dans le monde à avoir mis en place ce type de système politique de manière brillante et fonctionnelle. En effet, tous les autres États ayant tenté de mettre en place un régime présidentiel ont échoué. Tous ont sombré dans des dérives présidentialistes où le pouvoir exécutif subordonne de manière excessive le pouvoir législatif. Il convient en effet de souligner que bien que la volonté des Pères fondateurs était de créer un exécutif fort, le pouvoir législatif n'est pas pour autant un organe impuissant. Cela fait maintenant près de deux siècles que les États-Unis sont dans une situation institutionnelle stable. Ils ont en effet réussi à trouver un équilibre afin de faire perdurer leur système politique. Donald Trump est effectivement le 45e président des États-Unis.
[...] Donald Trump est, en effet, lui aussi un président pouvant rencontrer des limites. Certes, celles-ci ne viennent pas de la tangible définition de sa fonction, puisque celle-ci est très précise. Mais Donald Trump est parfois dans l'obligation d'obtenir la signature de ses actes par le Sénat américain, ou son approbation. C'est le cas pour les traités internationaux, la nomination des ambassadeurs, des ministres publics ou encore des juges de la Cour suprême. Ainsi, malgré son évidente stabilité institutionnelle, Donald Trump connaît lui aussi des limites à son pouvoir. [...]
[...] On observe donc à la lecture des Constitutions que François Hollande et Donald Trump sont tous deux, chef des armées, qu'ils sont les gardiens de la Constitution ou encore qu'ils nomment certains fonctionnaires. Le pouvoir de nomination des deux présidents est également assez large. Donald Trump nomme, avec avis conforme du Sénat, les ambassadeurs, juges de la Cour de cassation lors de vacance d'un siège ou encore certains fonctionnaires. François Hollande, de son côté, a le pouvoir de nommer le Premier ministre, mais aussi les fonctionnaires des emplois civils et militaires. Autres compétences communes aux deux présidents, ils peuvent tous deux s'adresser au Parlement afin de leur adresser un message. [...]
[...] Néanmoins bien que cette procédure existe, elle reste relativement rare, et n'a été que très rarement mise en place. En 1974, une procédure d'Impeachment est entamée contre le président Nixon, mais celui-ci démissionnera avant le vote final. Le président Bill Clinton fera lui aussi l'objet d'une telle procédure, mais sera acquitté par la voix de 55 sénateurs contre 100. Donald Trump demeure donc un président relativement indépendant, et ce pour encore plusieurs raisons. Tout d'abord, contrairement à François Hollande, Donald Trump n'a pas besoin de se reposer sur une majorité politique au Congrès américain. [...]
[...] Nous avons en effet, déjà abordé les compétences communes que partagent les deux présidents. Néanmoins, ce type de régime politique différent, un régime présidentiel pour les États-Unis, et un régime parlementaire prenant des caractéristiques au régime présidentiel pour la France, n'est pas sans influence sur les pouvoirs et la situation des deux présidents. En effet, on observe que l'application et les modalités de ces régimes influent sur l'autonomie et la stabilité institutionnelle dont disposent Donald Trump et François Hollande. François Hollande et Donald Trump, deux présidents ne disposant pas de la même autonomie ni de la même stabilité institutionnelle L'une des principales caractéristiques du régime présidentiel américain est la séparation stricte des pouvoirs. [...]
[...] Au lieu de venir préciser et définir les fonctions présidentielles, la révision constitutionnelle de 2008 est venue limiter ses compétences et ses fonctions. En effet, les mandats présidentiels ont tout d'abord été limités au nombre de deux. Ce point rejoint ici la définition de la fonction présidentielle américaine. Depuis 1947, il est inscrit dans la Constitution américaine que chaque président ne peut exercer au maximum que deux mandats. Concernant les présidents américains, cette pratique avait toujours été respectée depuis le premier président, Washington, ayant estimé ne pas avoir à se représenter suite à ses deux mandats. [...]
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