« Il est normal chez nous que le Président de la République et le Premier ministre ne soient pas un seul et même homme ». Voici l'une des phrases prononcées par le général De Gaulle lors de la conférence de presse du 31 janvier 1964. En effet, le 31 janvier 1964, le général De Gaulle tient sa dixième conférence de presse depuis qu'il est à la tête de la Vème République. C'est un exercice dont il a l'habitude, c'est une sorte de bilan prévisionnel effectué deux fois par an, destiné à exposer les positions officielles de la France sur les grandes questions actuelles. Il s'agit aussi de s'adresser au peuple directement sans intermédiaire, pour lui expliquer ce qui a été fait, et ce qui doit encore être accompli.
Quatre thèmes sont abordés dans cette conférence de presse, et c'est tout d'abord sur les institutions françaises que le Président de la République est interrogé. Il y répond en développant amplement sa conception de la Constitution et du fonctionnement de l'Etat, ainsi que la perception qu'il a de son propre rôle, c'est à dire qu'il se considère comme « le garant du destin de la France et de celui de la République ». En effet, depuis la promulgation de la Constitution de 1958, le général De Gaulle jouit d'un prestige considérable et d'une autorité peu discutée (il a fait plébisciter sa constitution, conclu la paix en Algérie, échappé aux attentats, mis à mal les partis politiques et fait accepter quatre référendums aux français).
Ainsi, le nouveau régime, la Vème République a prouvé en cinq ans sa stabilité face aux turbulences.
[...] Cependant, il s'avère des fois nécessaire de joindre leurs missions pour faire face à des situations plus importantes. Une hiérarchie entre le Président de la République et le Premier ministre : Tout d'abord, De Gaulle exprime clairement le refus de la dyarchie et distingue alors la fonction du Président de la République avec celle du Premier ministre (ce qui laisse supposer par logique un principe de subordination) dans la phrase suivante, Certes, on ne saurait accepter qu'une dyarchie existât au sommet Puis, quand De Gaulle parle dans son discours du Premier ministre, il le mentionne par celui qui le seconde Cela met bien en évidence le fait qu'il y a une classification entre le Président de la République et le Premier ministre. [...]
[...] La détention du pouvoir règlementaire : Le pouvoir règlementaire par opposition au pouvoir législatif qui appartient au Parlement et l'habilitant à voter des lois, est le pouvoir appartenant à la fois à l'Etat (en principe au Premier ministre), aux collectivités territoriales (assemblées délibérantes, les autorités exclusives) ainsi qu'à certaines autres entités. Ce pouvoir règlementaire consiste à prendre des actes à portée générale et impersonnelle aux dénominations diverses. Ces actes, de nature administrative, présentent le caractère commun d'être soumis au contrôle des juridictions administratives. Nous nous intéresserons ici seulement au pouvoir règlementaire du Premier ministre. [...]
[...] La tâche du Premier ministre est complexe et méritoire car il décharge le Président de la République de tout ce qui entoure l'application de la politique voulue par le Président et le gouvernement. En effet, De Gaulle dit clairement que la mission du Président étant déjà assez étendue, le Premier ministre doit s'occuper, maitriser la conjoncture, politique, parlementaire, économique et administrative Cela signifie qu'en plus d'un pouvoir règlementaire que détient le Premier ministre, (pouvoir que nous verrons ultérieurement dans notre développement), il doit réunir un contexte paisible autour du Président pour ne pas entraver sa mission présidentielle. [...]
[...] De plus, en séparant les deux têtes de l'exécutif cela renforce l'efficacité de ce dernier. Éviter la concentration du pouvoir dans les mains d'un seul Homme : C'est ce que souhaite De Gaulle, lorsqu'il affirme qu' il est normal chez nous que le Président de la République et le Premier ministre ne soient pas un seul et même homme Cela est très important dans la mesure ou la concentration des pouvoirs politiques au sein des mains d'un seul Homme peut entrainer des régimes peu démocratiques ou même des dictatures. [...]
[...] Le Président de la République en tant que garant de la nation a des prérogatives particulières. Le Premier ministre détient également un statut et une fonction spécifique. Le rôle du Président de la République De Gaulle et avec M. Debré l'un des rédacteurs de la Constitution de 1958, ils y ont dedans défini le statut du Président de la République. Le Président de la République jouit alors de droits particuliers car il est élu dans le but de mener à bien sa politique pour la nation. [...]
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