Collaboration entre les pouvoirs, séparation des pouvoirs, régime politique, pouvoir législatif, pouvoir exécutif, démocratie, régime présidentiel, droit à la liberté, Montesquieu
Tout d'abord, la séparation des pouvoirs est mise en place dans les régimes démocratiques afin de lutter contre l'arbitraire et de garantir la liberté. Elle a été anciennement théorisée par Montesquieu, mais appliquée de diverses manières dans les régimes contemporains. Dans son application, elle peut être stricte ou souple. Une séparation stricte des pouvoirs induit la spécialisation et l'indépendance de chaque organe ; aucun ne doit intervenir dans la fonction de l'autre. Tandis que la séparation souple des pouvoirs permet aux différents organes une collaboration à différentes échelles des fonctions.
La collaboration des pouvoirs, quant à elle, peut être perçue comme l'interaction ou l'intervention des différents organes entre eux afin de permettre un fonctionnement optimal au sein du régime. Celui-ci s'ajoute à la séparation des pouvoirs en permettant de créer un équilibre entre l'ensemble des pouvoirs. Il peut être positif, collaboration prônant une entraide et un partage de la fonction, ou négatif ; la collaboration négative se restreint à faire contre-pouvoir en garantissant à chaque organe un moyen de faire pression sur un autre.
[...] Cette idée de collaboration n'est pas un concept à part à la séparation des pouvoirs. Au contraire, il lui permet d'exister et de la garantir en instaurant un équilibre entre ces différentes fonctions. Sans collaboration, la séparation des pouvoirs pourrait donc constituer un obstacle à la démocratie d'un État et ainsi corrompre les institutions. II) La collaboration comme garant de la séparation des pouvoirs dans les différents régimes contemporains La séparation et collaboration des pouvoirs dans la classification traditionnelle des régimes politiques assure la démocratie au travers de mécanismes et caractéristiques différents, presque opposés. [...]
[...] Celui-ci perdrait du pouvoir, mais garderait une forte autorité aux yeux du peuple. Il souhaite aussi organiser la puissance législative autour d'une assemblée représentant les intérêts de l'ensemble des citoyens, avec un système bicaméral : une chambre disposée à contenir les aristocrates et une autre pour le reste des citoyens représentée par des élus. La séparation des pouvoirs, ainsi représentée ici par la spécialisation des organes et l'indépendance de chacun, forme la théorie initiale. Elle est considérée aujourd'hui comme la séparation stricte des pouvoirs et nécessite l'absence de participation d'une fonction sur une autre. [...]
[...] Ce sont donc les États-Unis qui sont généralement associés à ce modèle. Dans ce régime, l'exécutif est représenté par un président élu au suffrage universel, tout comme le Congrès. Néanmoins, et dans les faits, il faut nuancer ces propos théoriques d'une séparation stricte des pouvoirs. Tout d'abord, le président des États-Unis possède un droit de véto lui ouvrant la possibilité de désapprouver certaines lois du Congrès. L'exécutif agit ici sur la fonction législative. Cette collaboration négative permet au Président de conserver une certaine autorité et d'éviter une prééminence du Parlement. [...]
[...] Cela permet d'éviter certaines dérives qui pourraient se poser dans un régime parlementaire dans lequel le Parlement élit un Premier ministre formant son gouvernement et exerçant la fonction exécutive. Dans ce modèle, la fonction exécutive et législative serait théoriquement étroitement liée, excluant toute opposition au pouvoir, et mettant ainsi en danger la démocratie et la liberté. [...]
[...] La classification traditionnelle des régimes admet un mécanisme particulier de séparation des pouvoirs selon le régime voulu : parlementaire ou présidentiel. Cependant, dans le cas d'un régime aux caractéristiques qui diffèrent de ces derniers, la séparation des pouvoirs est-elle toujours assurée ? B. Séparation et collaboration des pouvoirs dans un régime au statut particulier : la France L'article 16 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen impose que « Toute société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution », ainsi la France doit pouvoir assurer la séparation des pouvoirs. [...]
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