Chute du parlementarisme, régime présidentialiste, Ve République, discours de Bayeux, Charles de Gaulle, sociologie des institutions politiques, répartition institutionnelle des pouvoirs, décolonisation
Lorsqu'on écoute les commentaires sur la Ve République, on a l'impression que tout était dit, tout était écrit lors du discours de Bayeux de 1946 dans lequel de Gaulle donne des indications sur ce qu'il estime devoir être le régime en place (et qui sera en place pour la Ve République). Toute une entreprise de légitimation d'un personnage (en l'occurrence de Charles de Gaulle) est mise en place. Les règles de droit tendent à effacer, par leur nature même, les conflits, les luttes politiques qui précèdent la mise en place de ces mêmes règles. Le droit ne peut pas anticiper toutes les questions, tous les problèmes qui vont se glisser entre les règles codifiées.
[...] Ce sont des acteurs qui ont un profil relativement atypique au sein de l'administration française et qui privilégient le rôle de l'expertise dans l'administration. C'est avec ces fonctionnaires que seront mis en place des « ministères techniciens » qui présentent des cursus scolaires différents des fonctionnaires précédents : des diplômés de des marées chaussées, etc . Auparavant, les profils étaient ceux de politiques, d'anciens parlementaires, maires, qui gravissaient les échelons politiques. Autour de Charles de Gaulle, on a d'autres groupes politiques, des journalistes politiques, des éditorialistes (de droite pour la grande majorité) qui vont par leur travail journalistique, contribué à diffuser la prophétie gaullienne. [...]
[...] De Gaulle choisit d'avoir une lecture présidentielle de sa Constitution. Il intervient tout de suite dans la nomination et la révocation des ministres. Il va prendre part à la politique du gouvernement. Il va également refuser de réunir le Parlement en session extraordinaire lorsque la majorité parlementaire le lui demandera. De Gaulle n'aura de cesse que de se présenter comme étant le guide du régime, censé être au-dessus des partis et des querelles politiques, ce qui va le pousser, lors d'une conférence en 1969, a déclaré que « l'autorité indivisible de l'État est confiée toute entière au Président de la République ». [...]
[...] La chute du parlementarisme et la mise en place d'un régime présidentialiste . ou le destin d'une prophétie La chute du parlementarisme et la mise en place d'un régime présidentialiste ou le destin d'une prophétie Lorsqu'on écoute les commentaires sur la Ve République, on a l'impression que tout était dit, tout était écrit lors du discours de Bayeux de 1946 dans lequel de Gaulle donne des indications sur ce qu'il estime devoir être le régime en place (et qui sera en place pour la Ve République). [...]
[...] Finalement, le discours de Bayeux a été, à l'époque, assez peu écouté. C'est quelque part une reconstitution historique post-1958 qui fait de ce discours la pierre angulaire de la Ve République. Les universitaires et les journalistes ont largement contribué à rendre ce discours si important aux yeux du grand public. [...]
[...] Cette légitimité permettrait de faire perdurer sa vision présidentialiste de la Constitution. En 1962 : I. Le PCF n'est plus la première force politique du pays, et ne peut plus espérer avoir un Président élu : c'est le moment pour de Gaulle de mettre en place le SUD pour l'élection du Président II. Le processus de décolonisation est achevé notamment en Algérie, ce qui écarte le risque d'un vote indigène, qui aurait pu faire basculer une élection Les nouvelles règles de 1962 et 1968 vont largement profiter à l'instauration du régime présidentiel. [...]
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