Le projet de gouvernement d' « union nationale » avancé par le candidat de l'UDF François Bayrou a conduit l'UMP et le PS à évoquer un retour aux formes politiques de la IVème République. Identifier le candidat centriste à ce régime revient en effet à le discréditer, tant le souvenir laissé par la IVème République est négatif. Cette perception négative s'explique par la forte instabilité qu'a connue le régime. Il reste à se demander si cette perception est réellement fondée.
La IVème République est le régime, c'est-à-dire l'ensemble des règles institutionnelles relatives à l'attribution et à la révocation du pouvoir, en place en France de 1946 à 1958. Elle peut se définir comme une République dont l'aspect parlementaire est poussé jusqu'à l'extrême, au point qu'on puisse la qualifier de « régime d'assemblée ». Instituée par référendum le 13 octobre 1946, elle s'effondre de façon brutale en 1958. A l'instar d'Olivier Duhamel, de nombreux juristes et constitutionnalistes s'accordent pour considérer que la IVème République était un régime faible, voire non-viable, source d'instabilité et impuissant face aux crises, et que la crise algérienne n'était que l'occasion d'une chute inéluctable. Cependant, des voix discordantes estiment que la IVème République, « mal-aimée », n'était pas réellement impuissante et a avant tout été victime d'un contexte difficile et d'opposants déterminés au régime.
La chute de la IVème République est-elle seulement due à une faiblesse constitutionnelle intrinsèque ?
[...] Conclusion La IV République était un régime instable et, à bien des égards, illégitime, tant le pouvoir était capté par l'Assemblée et, en dernière instance, par les partis politiques. Ces défaillances ont certes fragilisé le régime, mais l'analyse purement institutionnelle ne suffit pas à expliquer la chute du régime. La virulence des opposants à la IV république, la fadeur de ses soutiens et les crises liées au processus de décolonisation expliquent l'effondrement brutal d'un régime au bilan positif sur le plan économique, social, européen L'absence d'une telle crise aurait pu conduire à une rationalisation du régime, sous l'impulsion d'Hommes comme Pierre Mendès France, plutôt qu'à un changement de régime. [...]
[...] Identifier le candidat centriste à ce régime revient en effet à le discréditer, tant le souvenir laissé par la IV République est négatif. Cette perception négative s'explique par la forte instabilité qu'a connu le régime. Il reste à se demander si cette perception est réellement fondée. La IV République est le régime, c'est-à-dire l'ensemble des règles institutionnelles relatives à l'attribution et à la révocation du pouvoir, en place en France de 1946 à 1958. Elle peut se définir comme une République dont l'aspect parlementaire est poussé jusqu'à l'extrême, au point qu'on puisse la qualifier de régime d'assemblée Instituée par référendum le 13 octobre 1946, elle s'effondre de façon brutale en 1958. [...]
[...] La droite classique et Guy Mollet se rallient, tandis que les manifestations organisées par la gauche sont un échec. Quant à Pflimlin, il est contraint à la démission le 28 Mai, face à la menace de guerre civile. - Le 1er Juin, De Gaulle est investi par l'Assemblée. Son gouvernement obtient de l'Assemblée les pouvoirs constituants, après la révision, dans la nuit du 2 au 3 Juin, de l'article 90 qui donnait à l'Assemblée seule les pouvoirs constituants : c'est la mort juridique de la IV République. [...]
[...] - La situation menace de dégénérer en guerre civile lorsque des comités de salut public se forment en Corse le 24 Mai. . exploitée par les opposants à un régime manquant de soutiens ( Face à la crise, le régime manque de soutiens - Dès l'origine, la IV République souffre d'un déficit de popularité. Son adoption par référendum avec 9,3 millions de oui contre 8,2 millions de non et 8,5 millions d'abstentions feront dire à De Gaulle : Un tiers des Français s'y étaient résignés, un tiers l'avaient repoussée, un tiers l'avaient ignorée - La IV République ne reçoit l'appui d'aucune couche sociale : les classes supérieures et moyennes supérieures considèrent l'instabilité du régime comme un obstacle à leur ascension sociale, les classes populaires sont en grande partie fidèles aux idéaux communistes. [...]
[...] La chute de la IV République est-elle seulement due à une faiblesse constitutionnelle intrinsèque ? Le parlementarisme absolu caractéristique de la IV République a certes fragilisé le régime Les institutions de la IV République et leur pratique conduisent à une toute-puissance et à un émiettement politique de l'Assemblée nationale ( Déséquilibre dans le rapport entre les pouvoirs en faveur de l'Assemblée nationale L'investiture d'un gouvernement se fait entièrement sous l'égide de l'Assemblée nationale. La Constitution prévoit que l'Assemblée investisse le président du Conseil. [...]
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