Dissertation en droit constitutionnel, rôle du président de la République, le chef de l'État un monarque élu, Ve République, dérive des institutions
La Constitution de 1958 a instauré un régime parlementaire. Le pouvoir exécutif est bicéphale. Il se trouve donc deux figures en son sein : le président de la République et un gouvernement. Toutefois, la nature des rapports entretenus au sein du pouvoir exécutif est fonction de l'intention du pouvoir constituant, de la lettre du texte suprême, voire de la pratique institutionnelle.
[...] La transformation du rôle du chef de l'État et l'empiétement présidentiel ont donc été permis par la pratique institutionnelle et les réformes successives. Cette évolution crédibilise la thèse d'une transformation du régime actuel, parlementaire et dualiste, voire encore « présidentialiste », en un régime semi-présidentiel, alliant des caractéristiques des régimes présidentiels et parlementaires. Il peut être conclu que cette situation actuelle nourrit une réelle volonté de réformes constitutionnelle voire d'une refonte totale du régime actuellement en vigueur au profit de la création d'une nouvelle république. [...]
[...] Toutefois, une autre question demeure : le régime de la Ve République a-t-il basculé dans un certain présidentialisme ? II. Le président de la République, figure de proue d'un « régime présidentialiste » ? Il est question aujourd'hui d'un déplacement éclatant et irrécusable d'une dérive des institutions vers un certain régime présidentialiste Cette même dérive des institutions implique d'inévitables difficultés A. Le déplacement du régime vers le régime présidentialiste Le présidentialisme peut se définir comme étant un régime démocratique particulier au profit du chef de l'État qui détient une importante légitimité populaire et est le chef de la majorité parlementaire, aux dépens du Parlement. [...]
[...] Le chef de l'État peut alors déterminer et conduire la politique, au préjudice du Premier ministre et de la Constitution (article 20). Au surplus, le présidentialisme a dérivé de la réforme de 1962 susmentionnée, car elle illustre parfaitement le régime présidentiel mettant l'accent sur la légitimité du chef de l'État ; à ceci s'ajoute le fait majoritaire qui implique que lorsque le Gouvernement dispose de la confiance du Parlement, il détient une confiance quasi inviolable de sa part, reléguant l'opposition à un rôle restreint, favorisant une bipolarisation de la vie politique. [...]
[...] La Ve République, une monarchie républicaine ? Maurice Duverger a qualifié le régime politique français de « monarchie républicaine » en ce que le pouvoir de gouverner est particulièrement détenu par un seul homme, le chef de l'État, celui-ci était « investi de la légitimité suprême » et impulse réellement la détermination et la conduite de la Nation ; il prend ou inspire effectivement les décisions sans réel partage dans le cadre de cette initiative. Cependant, celui-ci ajoute que cette monarchie est essentiellement « républicaine » pour plusieurs raisons. [...]
[...] Le chef de l'état sous la Ve république est-il un hyper-président ? La Constitution de 1958 a instauré un régime parlementaire. Le pouvoir exécutif est bicéphale ; il se trouve donc deux figures en son sein : le président de la République et un gouvernement. Toutefois, la nature des rapports entretenus au sein du pouvoir exécutif est fonction de l'intention du pouvoir constituant, de la lettre du texte suprême, voire de la pratique institutionnelle. Or, ces rapports évoluent en fonction du contexte politique. [...]
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