En rupture avec la tradition républicaine d'effacement du chef de l'Etat et en réaction à la toute puissance des chambres sous les deux précédentes républiques, la constitution du 4 octobre 1958 contribue à instituer un chef de l'état doté d'une autorité inédite et de pouvoirs étendus. Cependant ce rôle de premier plan n'est valable que lorsque majorité parlementaire et présidentielle coïncident et le développement de la pratique de la cohabitation semble poser de nouvelles questions sur la nature du régime et les adaptations envisageables
[...] Conclusion Finalement, il apparaît que le chef de l'Etat en France tel qu'il est incarné par le président de la république est perçu d'une manière ambigu par la population. D'un côté, le premier personnage de l'Etat jouit d'un grand prestige populaire et la participation à son élection plus élevée qu'aux autres élections le montre bien. Mais dans le même temps, la toute puissance potentielle de ce personnage effrayent souvent les parlementaires,notamment lorsqu'ils sont dans l'opposition, (effroi qui ne gagne cependant pas la population, le succès de la dissolution de 1981 est là pour le prouver) et peut troubler le jeu démocratique par l'instabilité qui ressort des conflits entres les deux expressions concurrentes de la souveraineté du peuple que sont l'élection des députés et celle du Président. [...]
[...] Le caractère présidentiel du régime se perpétue. Ainsi, en cas de divergences entre président et Premier ministre, c'est ce dernier qui démissionne. C'est, par exemple, le cas de J. Chirac en 1976, lorsqu'il est en désaccord avec V. Giscard d'Estaing. Le bouleversement des cohabitations Après le bouleversement de l'élection de F. Mitterrand en 1981 qui marque la première alternance de la Vème République, le régime évolue et fonctionne différemment. [...]
[...] Il est aussi le seul président de la Vème République qui ait mené à son terme un second septennat. Lui qui avait pourtant été depuis 1958 un adversaire résolu et constant du gaullisme et des institutions de la Vème République, s'est efforcé de sauvegarder en toutes circonstances les prérogatives présidentielles notamment par une conception très autoritaire de la cohabitation et le culte d'un apparat régalien. Globalement, sauf lors des périodes de cohabitation, les présidents de la République ont, depuis de Gaulle, appliqué les institutions comme lui en affirmant leur primauté sur le Parlement et le Premier ministre. [...]
[...] Les rapports extrêmement tendus et les renvois en cascade du deuxième mandat de F. Mitterrand sont là pour le montrer. Le partage des compétences, le domaine réservé En période de cohabitation comme en configuration normale une tradition institutionnelle du domaine réservé du chef de l'Etat Ce domaine réservé se réfère essentiellement à la politique étrangère et est justifié par l'idée de la voix unique de la France mais également à la politique culturelle puisque traditionnellement, le gouvernement tend à ne pas s'opposer aux projets présidentiels, sauf pour des raisons budgétaires. [...]
[...] La dernière élection présidentielle, révélatrice des malaises. L'élection du 21 avril 2002, au-delà du simple choc électoral, a été révélatrice du divorce progressif entamé dans les années 80 entre les institutions et les électeurs. L'élection présidentielle, rendez-vous traditionnel et primordial de la vie politique française, a été marquée par plusieurs événements qui ont des liens directs et des conséquences sur la charge présidentielle : - le haut niveau de l'abstention, au-delà des questions de fond sur le déroulement de la vie démocratique de notre pays, pose le problème de la légitimité du pouvoir du chef de l'Etat. [...]
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