Nicolas Sarkozy est omniprésent dans la sphère politique et médiatique, à la fois en tant que Président de la République, mais aussi en tant que chef de gouvernement. Il s'attelle à modifier la nature de la fonction présidentielle. En gérant tous les dossiers dont devraient s'occuper ses ministres, il devient un acteur incontournable. Il joue le rôle de super-premier ministre et désacralise ainsi la fonction présidentielle telle qu'elle est conçue par la Constitution. Nicolas Sarkozy remet en cause le rôle d'arbitre que prévoit sa fonction, d'où les discussions autour d'une réforme constitutionnelle des institutions de la Ve République afin d'apporter une certaine cohérence entre le texte et la pratique.
Dans le domaine sportif, un arbitre est une "personne chargée de diriger une rencontre sportive ou un jeu dans le respect des règlements". Cette personne ne peut pas appliquer ses propres règles pour arbitrer la rencontre, elle doit se soumettre à un règlement. Dans le champ politique, ce règlement est la Constitution.
[...] Afin d'introduire une certaine cohérence entre la Constitution et la pratique actuelle, la commission propose que l'article 5 soit complété par la formule : [le Président de la République] définit la politique de la nation Ainsi, ce qui est du domaine exclusif du Premier ministre serait partagé entre les deux têtes de l'exécutif. Cette formule ne fait que confirmer une pratique reconnue. Toutefois, cette pratique n'est effective qu'en dehors du cas de la cohabitation, car si cette proposition est adoptée, le rôle du premier ministre s'en trouve nettement affaibli. Pour que cette répartition des rôles fonctionne, il est nécessaire qu'il y ait une concordance des majorités entre l'exécutif et le législatif. [...]
[...] Les pouvoirs du Président de la République sont définis dans le titre 2 de la Constitution. Bien que la Constitution lui confère un rôle d'arbitre, le Président de la République ne peut être réduit à ce rôle. I Un Chef d'Etat arbitre : une fonction institutionnelle D'après l'article le Président de la République dispose d'une fonction d'arbitre et pour l'exercer, la Constitution lui confère un certain nombre de pouvoirs propres mais hors cohabitation, il est plus qu'un simple arbitre, il devient un acteur politique Une fonction arbitrale conférée par la Constitution L'article 5 de la Constitution dispose que le Président de la République assure par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat Le général de Gaulle souhaitait, comme il le mentionne dans son discours de Bayeux, que le Président soit placé au-dessus des partis Il doit être au-dessus du champ politique pour faire ce qui est bon pour la France et pas forcément bon pour le parti politique dont il est issu. [...]
[...] Ainsi, le Président de la République apparait d'abord comme étant un acteur politique. Toutefois, l'article 5 de la Constitution lui confère un rôle d'arbitre. Quel est le rôle joué par le Président de la Vè République dans le fonctionnement de l'Etat et de ses institutions ? Le Chef d'Etat a un double rôle qui varie selon le contexte historique et politique. La Constitution de la Vè République confère au Président de la République un certain nombre d'outils, qui selon leurs utilisations, modifie sa fonction présidentielle. [...]
[...] Le Chef de l'Etat : acteur ou arbitre ? Nicolas Sarkozy est omniprésent dans la sphère politique et médiatique, à la fois en tant que Président de la République, mais aussi en tant que chef de gouvernement. Il s'attelle à modifier la nature de la fonction présidentielle. En gérant tous les dossiers dont devraient s'occuper ses ministres, il devient un acteur incontournable. Il joue le rôle de super premier ministre et désacralise ainsi la fonction présidentielle telle qu'elle est conçue par la Constitution. [...]
[...] Cela confère davantage de pouvoirs au Chef d'Etat, car il peut exercer son mandat en parfaite concordance des majorités. De plus, la durée du mandat présidentiel correspond à celle des députés. Ainsi, la réduction du mandat contribue à faire du Président un acteur plutôt qu'un arbitre. En effet, le septennat devait permettre une certaine stabilité du statut de Président qui le plaçait au-dessus du champ politique alors que le quinquennat en fait un acteur politique reconnu. Enfin, le quinquennat renforce le régime présidentialiste qui tend à effacer un peu plus encore le rôle du premier ministre. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture