Olivier Duhamel a dit que « le premier ministre était l'obligé du Président » dans le contexte de présidentialisation du régime.
La 5e république a été adoptée par référendum le 4 octobre 1958 après l'échec de la 4e république où il y avait une trop grande instabilité gouvernementale.
La Constitution de 1958 a instauré un régime parlementaire c'est-à-dire un régime ou il y a une séparation souple des pouvoirs donc où les pouvoirs collaborent. Le pouvoir exécutif est alors divisé en deux avec un chef de l'État et un premier ministre, chef du gouvernement d'où le terme d'exécutif bicéphale.
Le terme de « premier ministre » est né sous la 5e République, mais pas sa fonction qui correspondait au président du conseil sous la 3e et la 4e République.
Le Président est depuis 1962 élus au suffrage universel direct et cela par la révision constitutionnelle amorcée par le général de Gaulle désirant lui donner une plus grande légitimité et donc lui permettre d'accroitre ses pouvoirs.
Face à cette légitimité du Président de la République, le premier ministre, lui, tire sa légitimité de sa nomination et de sa majorité parlementaire.
[...] Le Président dispose alors d'une majorité à l'Assemblée nationale et a donc un gouvernement de sa couleur politique. Le premier ministre devient alors plus l'exécutant de la volonté du président de la République et il va se faire un transfert conséquent des pouvoirs du 1er ministre à celles du Président. Depuis la révision de 2000 et l'instauration du quinquennat, le risque est devenu presque nul, mais la cohabitation a plus tendance à renforcer le 1er ministre. En effet le président est alors d'un parti politique différent du 1er ministre et n'est pas soutenu par une majorité à l'Assemblée nationale et perd donc ses importants pouvoirs. [...]
[...] Cette collaboration se retrouve aussi dans les nominations qui se font sur avis du 1er ministre tout comme la dissolution. De plus des lois émanent du gouvernement et c'est le Président qui les promulgue ce qui montre qu'il est en accord avec son 1er ministre contrairement aux périodes de cohabitation où il va vouloir bloquer les lois. Il y a une étroite collaboration entre les deux têtes de l'exécutif et ils sont indispensables l'un à l'autre de par leurs différentes prérogatives. [...]
[...] Il y a eu 3 cohabitations en et 1997 suite à des votes-sanctions lors des législatives contre la politique du Président. Mais la révision renforce encore le président en faisant concorder les élections et les mandats présidentiels et parlementaires. Le premier ministre, qui reste indispensable, voit un président au-dessus de lui dont les pouvoirs ont été renforcés en 1962 et en 2000. [...]
[...] Le pouvoir exécutif est partagé par le Chef de l'État et le premier ministre bien que la pratique institutionnelle de la 5e République fasse apparaître un Président bien au-dessus du premier ministre. II. Une présidentialisation du régime effaçant le premier ministre La légitimité et l'irresponsabilité du président l'ont rendu supérieur au premier ministre qui est presque neutralisé surtout en temps de fait majoritaire A. Un président légitime irresponsable Charles de Gaulle ainsi que Michel Debré désiraient un Chef de l'État fort et ont réussi dans le sens où la pratique institutionnelle de la 5e République nous révèle un président très fort qui n'est pas juste un arbitre comme dit dans l'article mais aussi un capitaine En effet depuis 1962 le Président est légitime, car il tire ses pouvoirs directement du peuple contrairement au premier ministre qui est nommé. [...]
[...] Le terme de premier ministre est né sous la 5e République, mais pas sa fonction qui correspondait au président du conseil sous la 3e et la 4e République. Le président est, depuis 1962, élu au suffrage universel direct et cela par la révision constitutionnelle amorcée par le général de Gaulle désirant lui donner une plus grande légitimité et donc lui permettre d'accroitre ses pouvoirs. Face à cette légitimité du Président de la République, le premier ministre, lui, tire sa légitimité de sa nomination et de sa majorité parlementaire. On peut voir que ce bicéphalisme au sein de l'exécutif est différemment apprécié suivant les périodes. [...]
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