La Ve République a de particulier un exécutif « dyarchique ». L'Etat aurait en effet deux têtes, le Président de la République et le Premier Ministre. Ces deux hauts personnages se partageraient le pouvoir plus ou moins facilement selon leurs appartenances politiques réciproques. Cette théorie est apparue dès la publication du projet de Constitution en 58, Constitution qui prévoit en effet une séparation stricte des rôles entre un président arbitre des conflits partisans et garant de la continuité politique pour le bien-être de la nation, et un premier ministre qui gouverne sous l'arbitrage de son président.
Cette vision de la Ve République a été, et est toujours, grandement critiquée par certains courants de la doctrine qui n'y voient qu'un masque cachant une toute puissance du président, ou du premier ministre selon les moments. Pour traiter du bicéphalisme sous la Veme République, il convient de séparer deux grandes situations, la première étant une situation « courante », c'est-à-dire sans cohabitation, et la seconde une situation sous un système de cohabitation.
Sous ces deux grands systèmes, le paradoxe de la Vème République apparaît dans toute son intégralité en instaurant ou un système (semi) présidentiel à la française, ou un système de cohabitation qui s'apparente plus à un système parlementaire fort où le Président de la République perd alors nombre de ses pouvoirs.
[...] Dans le cas où les majorités ne concordent pas, c'est le Président qui, conformément aux dispositions de la Constitution, s'efface de façon à se contenter de son noyau dur de compétence et à laisser la Premier ministre gouverner. Dans ce cas de figure là, c'est le Premier ministre et son Gouvernement qui conduisent la politique de la nation, tandis que le Président retrouve son rôle de garant et d'arbitre. Il n'existe donc pas réellement de situation où le pouvoir exécutif est détenu par deux hommes à parts égales. Le terme de dyarchie n'est donc pas approprié à la Vème République. [...]
[...] propos du référendum du 24 septembre 2000 : Les institutions tronquées, vers une autre République ; Dalloz nº 31) Pour ces auteurs, le quinquennat ajouté au fait majoritaire empêcherait l'Etat d'être dirigé de façon à servir le bien général. L'Etat servirait alors les intérêts d'une seule majorité, pour laquelle le pouvoir ne serait plus un moyen, mais une fin en soi. Cependant, il est indéniable que les situations où la même majorité est présente dans chaque organe de l'Etat, il est beaucoup plus facile de gouverner. Cependant, est-ce une réelle situation républicaine et pas une oligarchie ? [...]
[...] Le bicéphalisme de l'exécutif sous la Ve République La Ve République a de particulier un exécutif dyarchique L'Etat aurait en effet deux têtes, le Président de la République et le Premier ministre. Ces deux hauts personnages se partageraient le pouvoir plus ou moins facilement selon leurs appartenances politiques réciproques. Cette théorie est apparue dès la publication du projet de Constitution en 58, Constitution qui prévoit en effet une séparation stricte des rôles entre un président arbitre des conflits partisans et garant de la continuité politique pour le bien-être de la nation, et un premier ministre qui gouverne sous l'arbitrage de son président. [...]
[...] De fait il semble étrange qu'une Constitution comme la nôtre, qui se veut moderne et pratique permette la mise en place d'une situation de dyarchie si peu apte à bien servir la nation Une séparation stricte des pouvoirs qui entraîne un fort amoindrissement de ceux du Président de la République Malgré tous les problèmes personnels que peut poser une situation où deux hommes de partis politiques opposés cohabitent au sommet de l'Etat, il est indéniable que comme l'ont dit F Luchaire et G. Conac dans le droit constitutionnel de la cohabitation Si dyarchie il y eut, elle n'a concerné que la politique étrangère et la défense. [...]
[...] Et quels sont alors les pouvoirs respectifs des deux hommes au sommet de l'Etat, le Premier ministre et le Président de la République ? II La cohabitation 1 Une situation de blocage ? La cohabitation a d'abord fait l'effet d'une bombe dans le jeu bien huilé du pouvoir. Cependant, très vite, la nation a semblé, tout comme les hautes autorités, s'en accommoder. Comme l'avait alors déclaré François Mitterrand, Les institutions, je m'en accommode. En effet, contre toutes les attentes, la Constitution prévoyait, et s'adapte parfaitement à une situation où le Gouvernement n'est pas de la même couleur politique que le Chef de l'Etat. [...]
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