Suite au rejet du 5 mai 1946 de la proposition de constitution pour une IVème République par le peuple, une nouvelle assemblée constituante est formée. C'est à cette assemblée que s'adresse le général De Gaulle dans l'optique d'aider à la rénovation des institutions françaises. Il choisit la ville de Bayeux pour son discours, ville symbolique car première à avoir été libérée en 1944. Le discours de Bayeux est actuellement reconnu comme le texte fondateur de la Constitution de la Vème République, c'est à ce titre qu'il est intéressant de voir les points sur lesquels il insiste dans sa vision de la constitution idéale pour la France (...)
[...] Au début de son discours, De Gaulle insiste sur les derniers évènements qui ont touché la France. La légitimité de son discours est appuyé sur sa légitimité d'homme du 18 juin. En effet, le gouvernement de Londres bien qu'illégale, lui semblait plus légitime que le régime de Vichy. Il propose une alternative aux régimes antérieurs par cette Constitution de Bayeux appelée ainsi à cause de la constitution de 1958 qui reprend les idées phares du discours du général De Gaulle. [...]
[...] Cependant, la suite de la phrase exprime une idée contradictoire à cette volonté de séparation des pouvoirs : et que, au dessus des contingences politiques, soit établi un arbitrage national (paragraphe 10). Le général De Gaulle soumet l'idée d'un chef de l'Etat-arbitre, or, le chef de l'Etat possède une partie du pouvoir exécutif. Il impose ainsi une volonté de soumettre le Parlement à un contrôle de l'exécutif. Néanmoins la volonté du discours de Bayeux est avant tout d'apporter des idées novatrices aux constituants de la IVème république afin d'éviter les erreurs du passé. Mais ces idées ne seront réellement appliquées que par de Gaulle, douze ans plus tard. [...]
[...] Pour se faire il exprime son rejet clair pour le régime de Vichy mais aussi pour la IIIème république qui est avant tout un régime d'assemblée et a montré pendant toute sa période son instabilité gouvernementale. Précisons de plus que De Gaulle pensait que s'il avait existé un chef de gouvernement puissant en 1940 Vichy n'aurait jamais existé. Ce régime est né de l'incapacité des parlementaires à suivre la même ligne directrice. Par cette incapacité ils ont laissé le pouvoir exécutif vacant. Ceci explique pourquoi de Gaulle souligne les nouveaux pouvoirs de l'exécutif, plus puissant que sous la IIIème République. [...]
[...] C'est d'ailleurs pour cela qu'il créera son parti politique en 1947 et seulement pour une très courte durée. II/ L'évolution du pouvoir législatif : un parlementarisme rationalisé Un parlement bicaméral pour encadrer les prérogatives du parlement L'idée innovatrice mis à part un pouvoir exécutif fort, c'est la rationalisation du parlement notamment par le bicamérisme. L'idée première est de diviser le pouvoir législatif dans le but de l'affaiblir. La conception gaullienne du pouvoir législatif exprimée dans le paragraphe 11, c'est d'une part une assemblée d'autre part une deuxième chambre dont il ne donne pas le nom Il faut donc attribuer à une deuxième Assemblée, élue et composée d'une autre manière . [...]
[...] Le général De Gaulle est né en 1890. Après avoir été lieutenant pendant la Première Guerre Mondiale, il est détaché à l'Etat major du maréchal Pétain. Pendant ces années il développe ses théories militaires et s'initie aux affaires de l'Etat. Le 6 juin 1940 il entre au gouvernement de Paul Reynaud en tant que sous-secrétaire d'Etat à la guerre et à la Défense nationale. Le 16 juin, il apprend depuis Londres le remplacement de Paul Reynaud par le maréchal Pétain et le demande d'armistice. [...]
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