« Lorsque, dans la même personne ou dans le même corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n'y a point de liberté ; […] il n'y a point encore de liberté, si la puissance de juger n'est pas séparée de la puissance législative et de l'exécutrice. » , ainsi expliquait Montesquieu l'intérêt primordial de répartir au mieux les différents pouvoirs au sein de l'organisation institutionnelle étatique. L'évocation de la notion d'absence de liberté renvoie clairement au risque du totalitarisme, susceptible d'être engendré par des abus de pouvoir, eux-mêmes dus à une concentration des fonctions législative, exécutive et judiciaire en un même corps. Voisine mais distincte de la séparation des pouvoirs, la balance des pouvoirs désigne le système américain actuellement en vigueur. Le terme « balance » suggère un équilibre (aspect que l'on retrouve entre autres dans le symbole de la Justice) existant grâce aux poids disposés sur chacune des deux coupelles opposées l'une à l'autre, chacun exerçant un contrepoids face à l'autre. Ici, en l'occurrence, les poids de ce concept constitutionnel ne sont autres que les pouvoirs.
[...] Elle comporte neuf juges nommés à vie par le Président, dont un présidant la Cour et détenant une influence prépondérante au sein de l'institution. Ainsi, il est d'usage de désigner un collège spécifique de la Cour par le nom de son président, comme pour la célèbre Cour Marshall ou encore l'actuelle Cour Roberts. Chaque État possède sa propre législation en matières civile et pénale, bien que les fondements de celle-ci soient initialement fixés à l'échelle nationale par un ensemble de textes constitutionnels et juridiques. [...]
[...] Ce refus a tout de même la possibilité d'être dépassé au moyen d'un vote à la majorité des deux tiers au sein même et de la Chambre des représentants et du Sénat. En deux mandats, les veto du président Harry Truman s'élèvent au nombre de 180 ; parmi eux, seulement douze ont été surmontés1. Au cours de ses quatre mandats, Franklin Roosevelt, quant à lui, a interposé son veto à 631 reprises2. De surcroît, ce pouvoir est d'autant plus considérable puisqu'il suffit au Président d'émettre une simple menace pour influer sur les décisions législatives. Ainsi, durant George W. [...]
[...] Bush n'a jamais manifesté son refus durant son premier mandat mais a néanmoins menacé d'utiliser ce pouvoir. Mais, en outre, le Président est tout de même soumis à une pression exercée par le Congrès, d'autant plus si sa majorité se révèle hostile à celui-ci. En résumé, pour être appliquée, une loi doit d'abord être soumise sous forme de projet à l'ensemble de la Chambre des représentants par un de ses membres, puis approuvée par le Sénat, elle doit ensuite recevoir l'approbation du Président, tout en étant susceptible d'être abandonnée à tout moment par une institution. [...]
[...] Il est élu au suffrage universel indirect et exerce un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Initialement, dès George Washington, la coutume voulait qu'un Président ne se présente que deux fois. Franklin D. Roosevelt a cependant été élu à quatre reprises, ce qui a provoqué une révision de la constitution de manière à limiter légalement le nombre de mandats. En ce qui concerne les élections, elles se divisent en plusieurs étapes ; tout d'abord, les candidats se voient désignés par leur parti. [...]
[...] Le Sénat se comporte alors comme un juge et a la capacité de prononcer la destitution de l'homme politique à la majorité des deux tiers. Le Congrès dispose alors d'un moyen de pression sur le Président et peut engager cette procédure à son encontre sans raison à proprement dit valable. C'est précisément ce qu'il s'est déroulé en 1868, dans le cas d'Andrew Johnson, victime de telles accusations à tort et uniquement sauvée en raison du manque d'une voix pour la majorité exigée au Sénat. [...]
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