L'article 5 de la Constitution de 1958 définit de façon générique la fonction présidentielle, faisant du chef de l'Etat, le gardien du respect de la Constitution, le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités, l'arbitre en charge du fonctionnement régulier des pouvoirs publics.
Le terme d'"arbitre" a cependant une double fonction car le chef de l'Etat peut tantôt avoir un arbitrage actif et déterminant et tantôt avoir un arbitrage distant et plus symbolique. On parlera alors de pouvoirs propres au chef de l'exécutif et de pouvoirs partagés (...)
[...] Cette innovation consiste pour le président à avoir la possibilité de soumettre au référendum populaire certain projets de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics, la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions, ou , depuis la loi constitutionnelle du 4 aout 1995, sur des réformes relatives à la politique économique ou sociale de la nation et aux services publics qui y concourent: le temps est venu de vous prononcer L'initiative présidentielle, est subordonnée à un pouvoir de proposition du Gouvernement, qui doit alors organiser un débat sans vote devant le parlement, ou du parlement, par une proposition conjointe des deux assemblées. Cela signifie que, si le président ne peut pas organiser de référendum, il n'a aucune obligation d'en organiser un en cas de proposition, disposant ainsi, en la matière d'une compétence discrétionnaire mais non autonome. Le président Chirac, a par exemple, souhaitait demander l'avis de ses compatriotes sur des projets pouvant réformer des institutions. [...]
[...] Officiellement, il souhaite que cette dissolution soit un moyen de mettre en place la préparation de la France à l'Euro. Il souhaite l'appui du peuple dans sa démarche: Ensemble, nous devons réaffirmer nos valeurs et les repères civiques et moraux qui sont les nôtres. Ensemble nous devons dire clairement dans quelle société nous voulons vivre Il a des intentions pour cela, qui lui sont bien précises Les intentions du président suite à cette dissolution: Jacques Chirac, à travers cette dissolution, pense obtenir un soutien plus large des électeurs: ensemble, nous devons prendre toutes les mesures qui s'imposent soutien nécessaire aux réformes entreprises sous son mandat: ces choix requièrent, exigent votre adhésion comme la réforme de la Sécurité sociale: nous devons poursuivre la nécessaire adaptation de notre protection sociale, dont je suis et dont je resterai le garant de la justice: nous devons réformer notre justice et la rendre plus indépendante, mais aussi plus rapide et plus proche de l'État (diminution des dépenses publiques avec un allégement des impôts): nous devons reformer en profondeur l'Etat, afin de permettre une baisse de la dépense publique seule façon d'alléger les impôts et les charges qui pèsent trop lourdement sur vous la baisse des impôts, c'est un choix exigeant, mais c'est un choix majeur que je fais parce que c'est le choix de l'avenir et la réforme des institutions européennes: la réforme des institutions européennes que nous voulons plus démocratiques, plus équilibrées, plus efficaces afin de créer la grande Europe Cette dissolution, en effet, est un moyen pour les Français d'exprimer leur opinion sur le problème de la construction européenne et particulièrement de l'Euro: le passage à la monnaie unique . [...]
[...] Ce seront les attributions d'un chef d'Etat parlementaire fortement présidentialisé Les attributions partagées du chef de l'exécutif: Les actes du Président de la République sont soumis au contreseing du Premier Ministre et, le cas échéant, des ministres responsable. Par le contreseing, le gouvernement endosse en quelque sorte la responsabilité politique des actes du chef de l'Etat et peut donc être mis en cause sur ce fondement par le Parlement. L'article 15 de la Constitution dispose que Le président est le chef des armées. [...]
[...] Il souhaite donc anticiper les élections législatives: Aujourd'hui, je considère, en conscience, que l'intérêt du pays commande d'anticiper les élections Les élections législatives anticipées qui en découlent doivent avoir lieu 20 jours au moins et 40 jours au plus après la dissolution. Le président Chirac souhaitait donc avec cette dissolution construire une Europe respectueuse Le président aura-t-il eu raison de prononcer cette dissolution? Pour la première fois sous la Ve République, cette dissolution fut un échec, puisque l'Assemblée issue des urnes etait défavorable au Chef de l'État. [...]
[...] Ce référendum s'est avéré négatif, on notera 55% de NON Outre, cette innovation pour le président de soumettre un référendum au peuple. Il dispose également d'une liberté de décision importante. Le président de république à un droit de dissolution de l'Assemblée nationale. Ce droit est une prérogative traditionnelle du chef de l'Etat. L'innovation de la Vème République, consiste ici, dans la liberté de décision du Président de la République alors que ses prédécesseurs de la IIIème République et de la IVème voyaient, au contraire, leur marge de manœuvre réduite considérablement. [...]
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