Fiche de lecture de l'ouvrage Le coup d'Etat permanent dans lequel Mitterrand critique de façon acerbe la Cinquième République et le Général de Gaulle. En tant que fervent supporter de la Quatrième République, il expose les abérrations constitutionnelles de ce nouveau système.
[...] Mitterrand, adepte de la IVème République, voudrait que l'on donne plus d'importance au parlement. La quasi-totalité de l'Etat sous la tutelle gaulliste Le tableau de la domination du président de la République sur les fonctionnements des pouvoirs publics ne s'arrête pas à l'exécutif et au législatif, d'autres organes sont concernés. Evoquons d'abord le conseil constitutionnel et le conseil d'Etat qui deviennent des chambres consultatives. Le conseil constitutionnel n'ose pas rendre d'avis défavorables à de Gaulle et la critique de Mitterrand prend ici tout son sens. [...]
[...] Ainsi donc, François Mitterrand critique ici les dérives du gaullisme appliquées à la Vème République. Ces dérives conduisent à un pouvoir absolu du général de Gaulle qui marque de son empreinte la société. Le président de la République, monarque républicain, domine l'exécutif, met au pas le parlement et contrôle la quasi-totalité de l'appareil étatique : Le général de Gaulle en moins de cinq années a liquidé ces modestes broutilles inventées on ne sait par qui ni pour quoi à l'âge d'or de la Démocratie et qu'on nomme pouvoir exécutif, pouvoir législatif, gouvernement, parlement. [...]
[...] Cependant, on peut se demande s'il n'est pas un tantinet excessif dans son analyse. A le lire, on a l'impression de retrouver une description de l'URSS sous Staline. III) Des articles illustrant le pouvoir absolu A présent, nous allons nous attarder sur certains articles de la constitution que l'auteur évoque dans son livre. Ces articles illustrent le pouvoir absolu dans leur utilisation. Mitterrand nous présente le pouvoir absolu de Charles de Gaulle grâce à trois de ses caractéristiques (le secteur réservé, le règlement autonome et le domaine suprême). [...]
[...] Selon Mitterrand, c'est un véritable coup d'Etat dont de Gaulle a profité ; la rébellion militaire d'Alger a assassiné la République. L'arrivée au pouvoir de de Gaulle grâce à un coup d'Etat constitue la base de l'œuvre de Mitterrand. Si nous nous interrogeons sur cette base de raisonnement, on voit très vite qu'elle est partiale. En effet, la définition d'un coup d'Etat est la suivante : changement de pouvoir soudain, imposé par surprise, par une minorité utilisant la force Il est vrai que des menaces planait sur Paris, notamment avec l'opération Résurrection finalement annulée. [...]
[...] L'analyse de Mitterrand est pleine de bon sens tant la situation prête à sourire. Toutefois, on pourrait lui rétorquer que de Gaulle s'est comporté en grand homme d'Etat en parachevant la décolonisation. Celle-ci était nécessaire et de Gaulle l'avait bien sentie et malgré ses propres convictions, il l'a menée à bien. En réalité, Mitterrand respecte profondément de Gaulle mais c'est la manière dont il exerce le pouvoir qui lui déplaît et il n'hésite pas à le qualifier de dictateur. Il qualifie même le gaullisme de virus ou de dictature rappelant Vichy. [...]
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