Alors que depuis le mois de novembre 1954, la 4e République est empêtrée dans une guerre coloniale en Algérie, ceci, bien évidemment, n'arrange en rien le climat intérieur de l'Etat français. Les gouvernements successifs ne parviennent en aucun cas à calmer la tempête, ni à réfréner l'action du Front de Libération Nationale (FLN). Par conséquent, c'est dans ce climat hostile et difficile que le Général de Gaulle, qui avait quitté le pouvoir en 1946, le rejoint à nouveau en mai 1958. Son retour est précipité par le renversement du gouvernement de Félix Gaillard en avril 1958 et qui sera remplacé par celui de Pierre Pflimlin le 13 mai, jour d'insurrection militaire à Alger avec un comité de Salut public favorable à l'Algérie française. C'est donc dès le 15 mai que le Général de Gaulle se dit prêt à assumer les pouvoirs de la République, mais les parlementaires lui étant hostiles, il lui faut le soutien du président Coty, soutien qu'il obtiendra, et c'est ainsi que le 29 mai il se trouve intronisé à la tête de l'Etat français par les députés (...)
[...] Le terme République est alors particulièrement récurrent dans la Constitution de 1958 et il est même mis clairement en valeur puisqu'il se trouve dès le premier article qui dispose que La France est une République laïque, démocratique, indivisible et sociale Ceci stipule alors que c'est un Etat unitaire et surtout que l'usage du référendum est synonyme d'un procédé on ne peut plus démocratique. De plus, cette forme républicaine du gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision constitutionnelle selon l'article 89. Il est probablement important de signaler que ces deux articles se trouvent être ceux qui ouvrent et ferment la Constitution, ceci permettant très certainement de mettre en valeur cet aspect républicain. A l'initiative de cette réaffirmation de la République, se trouvait, entre autres, le Général de Gaulle. [...]
[...] En effet, son rôle fut d'une importance incontestable puisqu'il était le symbole d'une certaine rupture. Et pourtant, paradoxalement, une certaine continuité était présente en ce sens que certaines dispositions de la Constitution de 1946 furent poursuivies pour aboutir enfin à un changement somme toute logique aux vues des désagréments encourus sous la Quatrième République. Nous voyons donc qu'entre rupture et continuité, la frontière est paradoxalement mince. Il s'agira alors de se demander si les dispositions de la Quatrième République furent respectées durant la transition ou si ces dernières connurent un trop grand chamboulement. [...]
[...] Pour ce faire, l'idée d'un exécutif plus puissant se développa, surtout grâce à l'influence indéniable du Général de Gaulle. II L'influence incontestable du Général de Gaulle En faisant revenir De Gaulle au pouvoir, les parlementaires qui l'avaient investi étaient tout à fait conscients des changements qui allaient opérer. Et ce fut bien sûr le cas car, dès son retour, ce dernier s'imposa en modifiant le processus de révision de la Constitution qui montra dès lors la revalorisation du pouvoir exécutif vis-à-vis du pouvoir législatif. [...]
[...] La transition entre la 4e et la 5e République a-t-elle été respectueuse des dispositions de la Constitution de 1946 ? Alors que depuis le mois de novembre 1954, la Quatrième République est empêtrée dans une guerre coloniale en Algérie, ceci, bien évidemment, n'arrange en rien le climat intérieur de l'Etat français. Les gouvernements successifs ne parviennent en aucun cas à calmer la tempête, ni à réfréner l'action du Front de Libération Nationale (FLN). Par conséquent, c'est dans ce climat hostile et difficile que le Général de Gaulle, qui avait quitté le pouvoir en 1946, le rejoint à nouveau en mai 1958. [...]
[...] D'après les premières versions élaborées par le comité d'experts, il était prévu, pour ce dernier, et toujours très probablement sur l'initiative du Général de Gaulle, qu'il définisse l'orientation de la politique intérieure et extérieure du pays Mais il était considéré que ce rôle devait être dévolu au Premier ministre, ce qui en apparence fut réalisé puisque la version définitive disposa finalement que c'est le gouvernement qui détermine et conduit la politique de la Nation Quoiqu'il en soit, bien qu'aux vues des caractéristiques de cette République nous ne pouvons contester le fait qu'il s'agisse d'un régime parlementaire, très probablement que ce retour au pouvoir de De Gaulle fut significatif d'un tournant dans l'histoire politique française et présenta, par conséquent, une véritable rupture avec les régimes précédents. Finalement, nous pouvons constater que cette transition entre la Quatrième et la Cinquième République a à la fois respecté les dispositions de la Constitution de 1946 tout en représentant une véritable rupture. [...]
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