Le choix, après la Seconde Guerre mondiale, d'une nouvelle constitution plutôt que celui d'une reprise de la IIIe République, a été fait dans le but de créer une rupture, justement, avec cette IIIe République.
En effet, le souvenir de la collaboration et de l'immobilisme des institutions face à ce mal entre 1939 et 1945 pousse à se détacher de cette période. La IIIe République souffre du discrédit que fait peser sur elle l'effondrement de 1940. D'autre part, son instabilité gouvernementale, qui a vu au pouvoir 104 gouvernements entre 1871et 1940, aide à penser que l'Etat a besoin d'institutions mieux adaptées. C'est ainsi que lors de la consultation du 21 octobre 1945, le peuple décide que la France aura une nouvelle constitution.
Une nouvelle constitution voit donc le jour, et, après l'échec du 19 Avril 1946, est adoptée le 27 Octobre 1946, mais, en vue des votes obtenus pour cette constitution, et en les comparant avec ceux obtenus par les trois grands partis formant l'assemblée constituante, le SFIO, le Parti Communiste et le MRP de De Gaulle, elle l'est plus par résignation que par enthousiasme (...)
[...] En effet, une loi doit passer par le Conseil de la République après son vote par l'Assemblée et avant sa promulgation. Si elle ne convient pas au Conseil de la République, celui-ci la renvoie devant l'Assemblée avec des propositions de modifications, et la loi doit être modifiée avant de pouvoir être promulguée. Tout cela montre la volonté de rupture avec la IIIe République, en passant par une rationalisation des institutions pour la IVe République et en établissant un rapport de confiance direct entre l'Assemblée Nationale et le président du Conseil des ministres. [...]
[...] Alors, on peut se demander si, la rupture avec la IIIe République voulue par la constitution de la Ive République n'est-elle pas un échec ? L'intérêt de ce sujet est d'analyser l'œuvre de l'Assemblée constituante de 1946, ainsi que de démontrer le chemin de la démocratie française depuis la seconde guerre mondiale. Cette analyse commencera dans un premier point par la présentation des objectifs de la constitution de la IVe République vis-à-vis de la IIIe République, puis, dans un second point, se terminera par la description de l'échec de la IVe République, rattrapée par les coutumes de sa devancière. [...]
[...] C'est ainsi que la constitution de la IVe République laisse un véritable pouvoir de choix du président du Conseil des ministres au président de la République. De plus, il garde nombre de ses pouvoirs issus de la IIIe République : la politique étrangère reste son domaine et il est le chef des armées, bien qu'évidemment, la guerre ne peut être déclarée sans l'accord du Parlement. Malgré le fait que la IVe République garde le bicéphalisme exécutif de la IIIe République, celui semble être plus organisé et plus efficace. [...]
[...] La constitution de la IVe République constitue-t-elle un remède aux dysfonctionnements de la IIIe République ? Le choix, après la seconde guerre mondiale, d'une nouvelle constitution plutôt que celui d'une reprise de la IIIe République, a été fait dans le but de créer une rupture, justement, avec cette IIIe République. En effet, le souvenir de la collaboration et de l'immobilisme des institutions face à ce mal entre 1939 et 1945 pousse à se détacher de cette période. La IIIe République souffre du discrédit que fait peser sur elle l'effondrement de 1940. [...]
[...] Une rationalisation de la République échouée : La tentative de rationalisation des institutions pour la IVe République est un échec. Cela est causé notamment par un jeu des partis politiques et un dysfonctionnement des institutions, ce qui amènera de nouveau à une nouvelle République. Le comportement irresponsable des partis politiques On pensait que le tripartisme, avec le Parti Communiste, le SFIO, et le MRP, serait garant d'une stabilité parlementaire. Mais la révocation des communistes en 1947 et la création du RPF par le Général de Gaulle, parti qui obtiendra des succès en élections, va créer une double opposition fatale au régime : celle des communistes et celle du RPF, de Gaulle n'étant pas favorable à la constitution de la IIIe République. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture