Partout, le régime parlementaire se situe à un moment strict bien précis. C'est à un moment où le pouvoir royal est encore fort, il perd néanmoins un peu de son absolutisme. Ce pouvoir royal fort et déclinant doit composer avec des organes représentatifs en pleine expansion. Au départ, le régime parlementaire est vu comme une libération contre l'absolutisme et comme un régime de notables. Au départ, il est un peu partout censitaire. La mise en place de régime parlementaire est en général assez lente et expérimentale (c'est un essai). Et l'Angleterre est le 1er régime parlementaire de l'histoire moderne (...)
[...] Les Whips sont des membres de chaque parti qui contrôlent leur parti, des «gardiens de la politique du parti». Mais il n'insiste pas assez sur le rôle de l'opposition en Angleterre : comprendre le rôle du Shadow government, c'est comprendre l'essentiel du régime parlementaire anglais. La Chambre des Lords a un rôle judiciaire en matière d'extradition, du vote des lois. Dans 80% des régimes parlementaires, c'est la chambre élue au suffrage universel qui a le rôle de mettre en œuvre la responsabilité politique du gouvernement. [...]
[...] On distingue les régimes parlementaires inorganisés des régimes parlementaires rationalisés. Afin d'éviter en cas de multipartisme, la danse des gouvernements (alternance toujours répétée), on instaure dans les régimes parlementaires rationalisés une procédure d'investiture du gouvernement ; elle marque la confiance de l'assemblée par rapport au gouvernement avant de commencer toute chose, ce qui permet au gouvernement d'établir une politique sans craindre d'être renversé, et ce qui engage l'assemblée à le soutenir. De même, pour éviter cette valse, on instaure une politique de remise en cause du gouvernement : la motion de censure sera particulièrement engagée, supposant une majorité qualifiée et souvent un délai de réflexion entre le moment où elle est déposée et le moment où elle est votée. [...]
[...] Le chef d'Etat représente la continuité de l'état et il est hors les partis. Cette idée de continuité est retrouvée sous l'ancien régime avec l'adage le roi est mort, vive le roi c'est pour montrer la continuité de la monarchie (le successeur du roi monte tout de suite sur le trône, à aucun moment le trône n'est libre). Parce qu'il a assez peu de pouvoirs, le chef d'Etat est politiquement irresponsable. Cette irresponsabilité politique engendre la responsabilité du contreseing (=tout acte du chef de l'Etat doit revêtir sa signature mais aussi celle du chef de Gouvernement, qui par sa signature en prend la responsabilité politique face aux chambres). [...]
[...] On distingue les régimes parlementaires monistes des régimes parlementaires dualistes. Le régime dualiste fut celui pratiqué au départ au moment où le roi était assez fort pour agir en politique. Dans ce type de régime parlementaire, le gouvernement est responsable à la fois devant les assemblées et devant le chef d'état. Cela implique implicitement que le chef d'état qui participe au gouvernement du pays dans un régime dualiste soit de la même couleur politique que la majorité de l'assemblée. S'il n'est pas de la même majorité, le gouvernement va servir de fusible : chaque fois qu'il va y avoir une opposition entre le chef de l'état et l'assemblée, c'est le gouvernement qui va sauter (il va changer à chaque fois). [...]
[...] Elle vient en général de l'opposition. cette opposition rend la majorité fragile. C'est l'assemblée délibérante qui fait cette motion de censure contre le gouvernement. La dissolution renvoie au peuple la charge de trancher le conflit et peut se cumuler avec la motion de censure. Dans ce cas, lorsqu'il y a eu dissolution, les ministres restent en place le temps d'évacuer les questions courantes, les élections de la chambre basse sont réorganisées, suivant les résultats des élections, un nouveau gouvernement est nommé. [...]
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