Lorsqu'on évoque le système constitutionnel anglais, il faut d'emblée dire que c'est un système empirique, qui s'est forgé au gré de la pratique, au gré de l'histoire. Autrement dit, les règles constitutionnelles britanniques sont apparues au fil des besoins. La Constitution britannique s'est donc faite et se fait encore par à-coups. Et ce en fonction de l'évolution de la société et des rapports de forces qui la traversent. Cette particularité vient du fait que la Constitution britannique en grande partie n'est pas une constitution écrite.
Comme l'a dit Bolingbroke, la Constitution britannique est un assemblage de lois, d'institutions et de coutumes qui découlent de certains principes fixés par la raison.
Ainsi lorsqu'on parle de Constitution en Grande-Bretagne, on ne se réfère pas à un texte codifié qui se distinguerait en la forme et procéduralement des autres textes juridiques. On se réfère alors à l'ensemble des règles juridiques écrites ou non qui sont considérées comme ayant valeur constitutionnelle: la législation, le Common Law, les conventions de la constitution, le droit international.
La législation forme la principale source écrite de la Constitution: statut law. La législation résulte de lois qui sont adoptées par le Parlement, lequel est qualifié de souverain. On le désigne de souverain parce qu'il n'est soumis à aucune autre règle que celle qu'il adopte : il a la compétence de sa compétence. Cela est tellement vrai qu'en Grande-Bretagne un référendum ne peut avoir qu'une valeur consultative. Cela veut dire que le statut (loi adoptée par le parlement) est la règle de droit la plus haute dans le système normatif. En principe toutes les lois ont une égale valeur, mais en pratique certains textes sont considérés comme ayant une valeur supérieure, une valeur constitutionnelle. Ce qui permet de dire cela est que le parlement les tient en grand respect et vielle à ce que la législation y soit conforme.
[...] Donc le parlementarisme ne reste plus égalitaire. Mais la Chambre des Lords garde un pouvoir certain pour toutes les lois qui sont postées en fion de législature. Cette Chambre des Lords même si à bien des égards a un fonctionnement pacifiste, elle est considérée comme utile, et ce, plus particulièrement depuis que les pairs sont nommés parmi les nouvelles élites. On a alors des débats considérés de qualités qui permettent bien souvent d'améliorer les lois ou de démontrer que le projet adopté par les Communes n'était pas bon. [...]
[...] Chapitre Les conséquences institutionnelles du système bi-partisan. Le bipartisme a cet avantage de dégager une majorité nette. Et s'il y a des majorités nettes cela veut dire qu'il y a une stabilité politique et que le système politique est efficace. Ce bipartisme a également conduit à une prééminence du premier ministre tout simplement parce que les élections vont mettre en avant deux leaders. Et les électeurs vont finir par se prononcer autant sur un programme que sur une personnalité. D'où le fait que le premier ministre a un rôle prééminent. [...]
[...] Section Les organes constitutionnels. Il y a d'une part le Parlement et d'autre part le Cabinet. Chapitre Le parlement. D'un point de vue juridique dans le droit anglais le parlement est composé de 3 organes : la Couronne (monarque : roi ou reine), la Chambre des Communes et la Chambre des Lords. Le fait que le roi partage le Parlement avec les deux chambres s'explique historiquement. En effet, par le Bill of Rights, les chambres ont réussi à imposer au roi un partage du pouvoir législatif. [...]
[...] Ce qu'il faut avoir c'est le plus de voix dans la majorité des circonscriptions. L'objectif est d'être fort localement. En cela il n'y a donc pas vraiment de place pour un troisième parti. Et c'est tout le problème du parti libéral britannique. Il existe, mais il a du mal à exister. Cela ne veut pas dire qu'il n'arrive pas parfois à se positionner. Lors des élections législatives de 1974, il a réussi une percée électorale où il obtient 19,3% des suffrages exprimés. [...]
[...] S'il y a censure, le Cabinet en vertu d'une convention de la Constitution a obligation de démissionner. Comment le parlement peut-il exprimer sa volonté de censurer le Cabinet ? Il peut s'agir de modes, de motions, de censures adoptées à la majorité des députés. Il peut s'agir ensuite d'un refus de voter le budget. La censure peut enfin résulter d'un refus de voter l'Adresse ou du moins du vote à l'amendement à l'Adresse. (L'adresse est le document adopté par le Parlement par lequel celui-ci remercie le monarque d'avoir indiqué les intentions du Cabinet, c'est le programme politique du Cabinet.) Autrement dit, voter l'Adresse c'est dire que le Cabinet a la confiance du Parlement. [...]
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