Désormais, dans les démocraties contemporaines, le pouvoir exécutif n'est plus seulement un pouvoir d'exécution. C'est le véritable centre d'impulsion et de décision en matière politique économique social et même militaire ou diplomatique. L'organe exécutif s'impose souvent face à un Parlement affaibli dans sa fonction de contrôle de par sa majorité politique.
La montée en puissance de l'exécutif est instituée par la légitimité des exécutifs contemporains. Cette légitimité peut être directe, élection d'un président de la république au suffrage universel ou indirecte si l'exécutif est issu du parti ou de l'alliance ayant remportée les dernières élections législatives comme en Allemagne. La désignation directe ou indirecte du chef de l'exécutif par le peuple lui attribue donc une forte légitimité.
Le phénomène de personnalisation du pouvoir est un autre facteur de la montée en puissance de l'exécutif. Ce phénomène repose sur la médiatisation des campagnes électorales et de la prise des décisions politiques. L'organe exécutif incarne le pouvoir au quotidien utilisant la télévision pour conforter son influence sur le milieu politique.
L'organe exécutif a perçu un changement visible de la nature même de l'exercice du pouvoir. Il concentre désormais l'essentiel de la fonction de décision et non plus seulement d'exécution. Mais il doit quand même négocier en permanence avec l'ensemble des forces politiques, économiques ou sociales sous le regard de l'opinion public.
[...] Nomination des membres du gouvernement étroitement liée au chef du gouvernement : ces nominations dépendent des choix du premier ministre même si elles peuvent supposer l'intervention du chef d'état ou du parlement. Généralisation de l'institution de Conseils ou comités interministériels : ils se développent partout pour coordonner l'activité des différents départements ministériels et sont présidés par le chef du gouvernement. Dans l'ensemble des régimes parlementaires, les gouvernements fonctionnent comme des organes collégiaux. Ils doivent présenter un front uni devant le parlement et incarner l'unité des politiques nationales pour l'opinion publique. [...]
[...] Ces décrets législatifs sont plus rares que les décrets- lois, mais ils ont facilité l'adoption de vraies réformes (administratives, fiscales, pénales) ou la mise en œuvre de la réglementation européenne. Les décrets-lois ( article 77 de la Constitution ) Ils permettent dans des cas extraordinaires de nécessité et d'urgence de fixer des normes à condition de présenter lesdits décrets le jour même aux assemblées. C‘est un rare moyen d'action pour le gouvernement, qui les utilise cependant de plus en plus. En dehors de ces procédures, l'exécutif est soumis pour agir et survivre au bon vouloir du législatif. [...]
[...] Le régime italien est donc un régime parlementaire, plus particulièrement un régime parlementaire moniste, car ici le Président du Conseil est responsable devant les deux Chambres, mais pas devant le Président de la République. Le pouvoir exécutif en Italie est dit bicéphale, il est partagé entre le Président de la République, le Président du Conseil des ministres et son gouvernement. A Un Président sans pouvoir propre Le Président de la République italienne est élu pour un mandat de sept ans par un collège électoral regroupant les députés, les sénateurs, ainsi que 3 délégués élus par chaque Conseil régional de manière à ce que la représentation des minorités soit assurée. [...]
[...] La direction du gouvernement en régime parlementaire revient à son premier ministre appelé chancelier en Allemagne, ou au président du conseil en Italie. Le développement du rôle constitutionnel de ces chefs de gouvernement, conduit à leur prédominance par rapport au gouvernement et à l'ensemble des organes politiques en régime parlementaire. Les gouvernements sont essentiels au régime parlementaire. Ils sont un engrenage important de la mécanique parlementaire. Le caractère collégial de ces gouvernements permet l'existence d'un débat pour définir la meilleure politique nationale et d'un jeu des mécanismes de responsabilité gouvernementale qui est un équilibre avec ceux de dissolution. [...]
[...] Le Chancelier est le chef du gouvernement : il dirige les affaires de celui-ci selon un règlement intérieur choisi par le gouvernement fédéral et approuvé par le président fédéral. Il possède véritablement le pouvoir politique. Lors d'une élection générale, seules les deux grandes forces politiques, le Parti social-démocrate (SPD) à gauche et le groupe de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et de l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) à droite, peuvent espérer à ce que la personne en tête de leur liste soit Chancelier : elle est appelée Kanzlerkandidat (candidat à la chancellerie), tandis que celle des autres partis est appelée Spitzenkandidat (candidat en première position). [...]
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