La théorie de séparation des pouvoirs n'est pas le fruit d'une étude récente. En effet, Aristote avait déjà initié de manière partielle la séparation des pouvoirs, et ce dès l'Antiquité. Il fallut attendre le XVIIIème siècle pour voir apparaitre cette théorie dans l'ouvrage intitulé Essai sur le gouvernement civil de John Locke. Par la suite, il reviendra à Montesquieu le privilège de reprendre, et en définitive d'attacher un nom à cette théorie dont il rendra compte dans l'ouvrage L'esprit des lois.
Montesquieu retiendra tout particulièrement notre attention, puisque bien que sa théorie ne soit pas de toute jeunesse, celle-ci ne semble pas avoir était sujette à l'adversité du temps et conserve par ailleurs une remarquable lucidité (...)
[...] Malgré cette collaboration de surface, l'exécutif monocéphale possède aussi le veto présidentiel, qui lui permet de refuser de promulguer une loi dans les dix jours suivant le vote, à condition d'en motiver sa décision. Cependant, ce veto peut être brisé dans l'hypothèse ou chaque chambre composant le congrès, à savoir le sénat et la chambre des représentants, vote à la majorité des deux tiers de ses membres. Cet instrument fut notamment utilisé à outrance par le président Roosevelt, qui l'utilisa par 635 fois, en revanche, le congrès ne leva le veto que neuf fois. [...]
[...] Le nombre des Grands électeurs de chaque état est fonction du nombre d'élus de cet état au Congrès : soit deux sénateurs et un nombre de députés proportionnel à la population de l'état. A l'heure actuelle on compte 538 Grands électeurs, soit 100 sénateurs dans chacun des 50 états de l'Union) et 435 représentants, auxquels il faut ajouter, depuis 1964 et le XXIIIème amendement, trois électeurs du District de Columbia. De plus, il semblerait que l'indépendance soit d'autant plus marquée en ce qui concerne les compétences de l'exécutif : Il est tout d'abord le détenteur du pouvoir réglementaire, c'est-à-dire de veiller à l'exécution des lois et peut prendre des mesures indispensables à leur mise en œuvre. [...]
[...] Toujours dans l'optique d'éviter des dérives liées pouvoir, l'exécutif ayant des possibilités de pression sur le congrès, il faut à l'inverse que celui-ci ai la faculté de pouvoir mettre en cause sa responsabilité afin que celui-ci ne puisse pas abuser de son pouvoir. Par conséquent, s'offre aux congrès différents moyens d'action, de manière directe ou non. Ainsi, le congrès possède la qualité de pouvoir destituer un président, pour cela il faut que des raisons impérieuses, définies par la constitution elle-même soient réunies. Le président ne pourra être inquiété que pour trahison, concussion ou autres hauts crimes et délits. [...]
[...] Pour autant, le Président ou le chef d'Etat d'un régime présidentiel peut tout de même être secondé par des ministres, formant ainsi un cabinet ou une administration, mais on ne peut faire l'erreur de le nommer chef de l'exécutif puisqu'il est le seul détenteur de l'exécutif, et à prendre des décisions. Aussi, il semble essentiel de préciser qu'il ne tiens pas son élection du pouvoir législatif, puisque celui-ci est nommé par le biais de grands électeurs aux Etats-Unis. L'élection présidentielle américaine se joue au suffrage universel indirect. Les citoyens américains votent en faveur des candidats de leur choix à la présidence et à la vice-présidence. Les candidats obtenant le plus grand nombre de voix dans un état, reçoivent la totalité des voix des Grands électeurs de cet Etat. [...]
[...] Ce pouvoir d'impeachment n'est pas à négliger, force est d'admettre que cette menace n'est pas fictive. Preuve en est puisque plusieurs présidents américains en ont par ailleurs fait l'expérience, comme le président Nixon, qui a démissionné en se doutant qu'il serait relevé de ses fonctions par le biais de l'affaire du Watergatte, et qui a sans doute préféré s'éclipser par lui-même, à noter que la presse a joué un rôle prédominant puisque c'est le Washington Post qui a exposé ce scandale, la presse étant souvent assimilée aux yeux des autres pays du monde comme le 4ème pouvoir des Etats- Unis. [...]
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